Du 20 au 24 mars, les poids lourds transportant des matériaux de construction seront interdits de circulation. En revanche, les véhicules de transport de carburant ou de produits alimentaires le seront, pour leur part, de 6h à 20h. Toutefois, en cas de nécessité, un permis de circulation limité dans le temps sera délivré à titre exceptionnel. A Alger et pendant quatre jours, on ne verra plus, ou alors peu, de camions et gros engins sillonner les rues comme ils avaient l?habitude de le faire tous les jours, sept sur sept, à longueur d?année. En effet, et afin de rendre la circulation plus fluide durant le Sommet arabe abrité par Alger les 22 et 23 mars, une réglementation du trafic des véhicules de transport de marchandises a été instituée sur décision du wali d?Alger. Il est stipulé dans les mesures prises : «Tout véhicule de transport de matériaux de construction ou de marchandises non alimentaires (graviers, sable, bois et dérivés et autres matériaux) sera interdit de circulation du 20 au 24 mars 2005.» Les gros engins destinés au transport de carburant ou de produits alimentaires ne sont pas touchés par cette mesure, mais les chauffeurs n?auront qu?un choix : ils seront forcés de se réveiller tôt ou alors de veiller tard pour faire les chargements et les livraisons, car dans la deuxième mesure de la wilaya, il est mentionné : «Les véhicules de transport de carburant ou de produits alimentaires seront interdits de circulation durant la même période de 6h à 20h.» Des exceptions seront toutefois faites, mais en cas de nécessité seulement. Dans ces «cas précis», les propriétaires de véhicule, pour éviter toute pénalité, doivent absolument être munis «d?un permis de circulation limité dans le temps, qui leur sera délivré, à titre exceptionnel, par les services de sûreté territorialement compétents». Ces mesures draconiennes qui, selon les termes de leurs concepteurs, visent «la réglementation du trafic des véhicules de transport de marchandises pour la préservation de la sécurité des biens et des personnes, ainsi que le maintien de l'ordre public sur l'ensemble des communes de la wilaya d'Alger», mais qui, en fait, répondent plutôt, comme c?est le cas des façades des immeubles repeintes, au souci de rendre à Alger son image de marque, le temps d?un sommet et qui, ce n?est un secret pour personne, retrouvera ses tracas d?embouteillages au quotidien, une fois les délégations arabes parties.