Formalité La Fédération algérienne de football a tenu, hier, au Sheraton Club-des-Pins, son assemblée générale ordinaire où les membres présents ont adopté à l?unanimité les bilans moral et financier de l?année 2004. Les temps ont vraiment changé. Il y a quelques années seulement, une assemblée générale, ne serait-ce qu?ordinaire, a toujours été l?occasion de troubles et de tensions entre les membres de l?AG. Hier, au Sheraton Club-des-Pins, les travaux de l?assemblée générale ordinaire se sont déroulés dans la sérénité la plus totale avec comme préalable la remise des documents (bilans) aux membres de l?AG quelques jours auparavant. Après les procédures d?usage (désignation du secrétaire de séance, du rapporteur) et l?ouverture de la séance par M. Raouraoua, président de la FAF, c?est le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelaziz Ziari, accompagné de Mustapha Berraf, président du COA, qui a pris la parole. Dans un court discours, le ministre a réitéré les engagements de l'Etat à apporter toutes les aides nécessaires au développement du football à travers la nouvelle loi sur le sport et d?un programme ambitieux visant surtout la construction de nouvelles infrastructures (notamment deux stades à Alger, celui d?Oran et de Tizi Ouzou). S?ensuivra une cérémonie de remise au fils d?Abdenour Bekka, ancien président de la FAF (1975-1978) et ministre de la Jeunesse et des Sports (1981-1983), de la médaille du centenaire de la FIFA dont la FAF a été destinataire, pour avoir ?uvré pour le développement du sport et du football algérien et qui, aujourd?hui, se trouve souffrant. Les travaux ont, par la suite, débuté avec la lecture par le président de la FAF du bilan moral en mettant l?accent sur les réalisations et les acquis de la fédération depuis l?arrivée de l?équipe actuelle en novembre 2001. M. Raouraoua fera d?ailleurs observer que la FAF n?a jamais eu assez d?argent et que les résultats obtenus jusqu?à maintenant ne sont, en fait, que le reflet de ce qui a été investi. Le premier responsable du football profitera d?ailleurs de la présence du représentant du MJS pour rappeler qu?il était temps de passer à l?acte et à la concrétisation des différents projets après toutes les promesses faites et qui sont restées sans lendemain. Chiffres à l?appui, le président est revenu sur la situation actuelle du sport roi en Algérie, démontrant l?immense entreprise que gère la FAF avec près de 1 520 clubs, ce qui est énorme comparé à nos voisins marocains ou tunisiens où le nombre de clubs ne dépasse guère les 300 ou 400 associations. «Si nous comptons maintenant quatre catégories par club, nous aurions besoin de 6 000 entraîneurs ou techniciens. Or, jusqu?à présent nous n?avons attribué que 2 200 licences pour entraîneur ce qui met à nu un déficit de 4 000 techniciens», rappelle-t-il encore une fois. Il est donc clair que tous les efforts doivent converger aujourd?hui vers la formation. D?autres thèmes seront abordés par Raouraoua, comme l?arbitrage, la violence dans les stades qui a refait surface notamment dans les divisions inférieures, le dopage, la relance des championnats des jeunes (juniors et cadets), la participation de nos clubs dans les compétitions arabe et continentale, avant que la majorité des cartons verts ne soient brandis dans la salle pour adopter le bilan moral. Concernant le volet financier, ce sont le secrétaire général de la FAF, M. Benchemla, et le commissaire aux comptes qui en ont fait la lecture. A ce propos, on apprendra que la subvention allouée par la tutelle est toujours en hausse, mais qu?elle restait en deçà des besoins de la FAF eu égard aux grands chantiers ouverts et aux objectifs à atteindre. Cela n?empêchera pas le bilan financier d?être adopté à son tour et à l?unanimité.