L?entraîneur bourguignon de l?AJ Auxerre, Guy Roux, est le doyen et recordman des entraîneurs de ligue 1 française. Ayant commencé au club au début des années 60 en Division d?honneur pour ensuite gravir tous les échelons jusqu?à la D1 (1980), Guy Roux n?a laissé son poste que lors d?une saison-parenthèse (2000/2001) à son adjoint, Daniel Roland, lorsqu?il avait annoncé qu?il prenait sa retraite. Mais le sorcier bourguignon revient au banc et ne le quittera plus que durant cinq journées après une attaque cardiaque fin 2001. Mais c?est à partir de 1984 que Guy Roux commence à récolter les dividendes de son exemplaire politique de formation en obtenant son premier podium et sa première qualification européenne. D?autres devaient suivre ainsi que quatre titres qui viendront récompenser le club : deux coupes (1994 et 2003) et un doublé historique en 1996. Auxerre demeure, malgré tout, un cas particulier, mais d?autres exemples en France, comme le FC Nantes (avec quatre coaches en vingt ans) ou ailleurs, prouvent que la stabilité des entraîneurs à leur poste est une garantie de réussite. Les années où Arrigo Sacchi était à la tête du Milan AC ont fait de ce club le plus grand d?Europe, comme l?ont fait avant lui Paisley et Fagan à Liverpool, ou Alex Fergusson après lui, à la tête de Manchester United. Après quelques errements, les Reds sont revenus à leurs principes en confiant l?équipe à Gérard Houiller qui, en quelques saisons, a remporté six titres qui sont venus embellir la galerie des trophées du club. Wenger à Arsenal aura, lui aussi, convaincu les dirigeants d?inverser la tendance actuelle et de laisser leur entraîneur travailler un peu plus tranquillement. Il n?est pas interdit de rêver et de voir enfin cette fonction réhabilitée.