Syndrome L'OM parviendra-t-il à stopper la série noire ? C?est la question que se posent les amateurs de la balle ronde à quelques heures du choc OM - PSG. Depuis deux ans et demi, les choses ont changé. Tout a commencé un soir d'octobre 2002 au Parc-des-Princes, lorsque le PSG, emmené par un Ronaldinho de gala, a infligé un sévère 3-0 aux Marseillais. A partir de cette date, le club de la capitale comptabilise huit victoires consécutives, dont la moitié au Vélodrome. La première est la plus lourde : en mars 2003, Ronaldinho et Jérôme Leroy tournent en ridicule la défense phocéenne et offrent un nouveau 3-0 à leurs supporters. La saison suivante, c'est l'actuel joueur de l'OM, Fabrice Fiorèse, qui ramène les trois points à Paris à la suite d?un but marqué dans les dernières minutes. Quelques mois plus tard, les deux clubs se retrouvent en Coupe de France. Pauleta ouvre le score avant que Didier Drogba égalise. Il faudra attendre les prolongations pour que Juan Pablo Sorin donne la qualification aux siens. Enfin, en novembre dernier, le 16e de finale entre les deux équipes a donné lieu à l'une des plus spectaculaires de leurs empoignades. Menée 2-0, l'équipe du PSG va doucement refaire son retard grâce à un doublé de Boskovic, avant que Mendy ne trompe Barthez en fin de rencontre. En début de saison, on pouvait encore douter de l'impact psychologique que les victoires parisiennes pouvaient avoir sur les joueurs olympiens. Le match aller, d'abord, a livré quelques réponses : face à une équipe réduite à dix après l'exclusion d'Armand, les hommes de José Anigo n'avaient pas su prendre le jeu à leur compte, semblant même se contenter du match nul. Comme si, après l'égalisation de Batlles, voyant la victoire se profiler, ils avaient eu peur de gagner. Le match de Coupe de la Ligue va exposer au grand jour les faiblesses psychologiques de l'équipe. Un but de Boskovic inscrit juste avant la pause avait suffi à casser la dynamique marseillaise, après un début de match pourtant réussi (2-0 en 40 minutes). Hantés par la perspective d'une égalisation parisienne, les Blancs avaient lâché prise et laissé le ballon à leurs adversaires, qui ne s'étaient pas fait prier pour marquer les deux buts nécessaires à leur qualification. Il faut dire que malgré Déhu, Barthez ou Marlet, l'effectif de l'OM demeure assez jeune : Pedretti n'a que 24 ans, Eduardo Costa 22 ans, Meïté 24. Ils font pourtant partie des joueurs marseillais à qui on demande plus de responsabilités. Troussier, qui a succédé au bouillonnant Anigo, semble avoir apporté plus de sérénité.