Opération La wilaya s?attelle au lancement d?une étude pour un nouveau tracé de la RN 77, la réalisation d?un viaduc et d?un tunnel ainsi que la suppression des points noirs. Les récentes intempéries de janvier et février 2005 auront été, en quelque sorte, une leçon et ont eu également le mérite de mettre à nu les insuffisances dans cette région où il reste beaucoup à faire, surtout en matière d?infrastructures de base. La RN 77, principale infrastructure, va disposer d?un nouveau tracé depuis le port de Djendjen jusqu?à la RN 5 sur 100 km. Un appel d?offres national et international s?adressant à des bureaux d?études spécialisés a été lancé récemment par la direction de wilaya des travaux publics. Ce sera donc une voie express avec une chaussée à deux voies ainsi qu?une troisième voie pour les poids lourds dans les sections à forte pente, avec une vitesse de référence de 80 km/h, selon les responsables locaux. Cette future route assurera la desserte du port de Djendjen, qui constitue un pôle important de développement de par sa situation stratégique sur la Méditerranée et la possibilité qu?il offre d?échanges rapides entre l?Europe et l?Afrique subsaharienne. Elle fera la jonction avec la RN 5 pour aboutir à la route transsaharienne et aux pays voisins du Sahel. Les deux autres grands projets à entamer prochainement sont le viaduc et le tunnel des Grottes merveilleuses, pour lesquels des appels d?offres ont été lancés. La réalisation de ces deux ouvrages réglera le problème de la RN 43 entre Ziama Mansouriah et El-Aouana à 40%, notent les responsables des travaux publics, qui estiment nécessaires d?autres actions sur le même axe routier, c?est-à-dire la suppression des points noirs. Ces ambitieux projets n?échappent pas toutefois à certaines difficultés et contraintes : la pluviométrie de 1 200 mm/an qui nécessite la réalisation d?ouvrages de drainage et d?assainissement ainsi que des interventions périodiques pour le curage et l?entretien ; la difficulté du relief qui entraîne des surcoûts dans la réalisation des projets ; les contraintes techniques et économiques (absence d?entreprises spécialisées dans la région) ; l?insuffisance de budget réservé à l?entretien des chemins de wilaya et l?accès difficile à des assiettes foncières.