Distinction Le festival national du théâtre El-Fordja, organisé à Koléa par le mouvement théâtral MTK, et qui a baissé rideau jeudi dernier, a été rehaussé par la présence de ce ballet. Primé au niveau international à plusieurs reprises ? en Espagne (1997), en Estonie (1998), en Grèce (Athènes 2004), en Italie, en Bulgarie, au Portugal, en France, dans les pays scandinaves ? le ballet Afrah El-Djazaïr excelle dans un cocktail de danses traditionnelles, tout en couleurs et rythmes reflétant l'image des différentes régions du pays. «Cela nous a demandé une profonde recherche et beaucoup de déplacements», explique l'artiste Chouat Mohamed, président du ballet. Afrah El-Djazaïr est en phase de réalisation de pièces théâtrales sous forme de danses, de gestes. «C'est le corps qui parlera et non les artistes», dit Chouat. Le ballet a été créé en 1995, commençant par de timides activités dans des lycées, des instituts et des villages. Il est formé de 24 danseuses, danseurs et «rythmeurs». Afrah El-Djazaïr a animé des émissions de télévision (Layali el-Djazaïr, Sabahiyate?) ainsi que plusieurs festivités au niveau national. La 10e édition du festival national du théâtre El-Fordja, organisé à Koléa par le mouvement théâtral MTK et qui a baissé rideau jeudi dernier, a été rehaussé par la présence de ce ballet. El-Fordja a été dédié, cette année, au regretté Abdelhalim Raïs et à Abdelkader Bouchache, un artiste originaire de Koléa très connu dans les années 1970. Plusieurs personnalités artistiques présentes ont été honorées à cette occasion : Chafia Boudrâa, Ahmed Kadri (Krikèche), Abderrahmane Settouf, l'association artistique Lumière et l'artiste Abou Djamel (le fils de Ouardia dans Taxi el-mekhfi). Ce dernier, malgré son état de santé qui ne lui permet que difficilement de marcher et de parler, a marqué sa présence. «Je suis très souffrant mais si on me demandait de refaire Taxi el-mekhfi, je n'hésiterai pas une seconde. L'art, c'est ma vie. Si l'artiste est aimé, il ne mourra pas», a-t-il dit. «Ma raison de vivre est le public, l'oxygène que je respire est l'art», a déclaré, pour sa part, La Aïni, tout en animant la salle par quelques passages du film El-Harik. A signaler que la 11e édition du festival sera internationale avec la participation de troupes étrangères, a annoncé Nacim Labri, le président du festival. Cet été, le MTK est invité à Avignon (France) pour présenter Les Fous sages en langue française, une pièce écrite et mise en scène par le président du mouvement, Youcef Taouint.