Estimation Le taux de caries dentaires relevé est estimé à 54,69% au moment où la moyenne nationale, pour l'année scolaire 2003/2004, était de 85%. Les quarante Unités de soins et de suivi (UDS) d'Oran ne disposent que de treize fauteuils vétustes pour les soins dentaires, ont affirmé, récemment, des responsables du secteur au cours d'un séminaire sur «La santé buccodentaire en milieu scolaire» organisé à l'Institut national de la santé publique. Intervenant au cours des travaux, le médecin coordonnateur de la santé scolaire auprès de la direction de la santé et de la population de la wilaya a affirmé que «la prise en charge sanitaire des écoliers dans le domaine buccodentaire bute sur le problème du manque de moyens auquel sont confrontées plusieurs UDS». D'autres participants à ce séminaire, parmi lesquels des médecins affectés aux unités de la wilaya, ont abondé dans le même sens, citant, pour étayer leurs propos, le cas de celle d'Es-Sénia qui prend en charge les élèves de plusieurs régions isolées et qui ne dispose même pas d'un fauteuil pour les soins spécialisés. Le médecin coordonnateur notera également qu'à ce jour, la santé scolaire à Oran compte 90 praticiens répartis à travers les deux secteurs sanitaires, Est et Ouest. Le président du conseil régional de la santé à Oran a affirmé, pour sa part, que 611 chirurgiens-dentistes, recensés à travers les unités de l'ensemble du territoire national, prennent en charge environ 4,6 millions d?élèves. S'appuyant sur ces chiffres, l'orateur indiquera que le taux de caries dentaires relevé à Oran est estimé à 54,69% au moment où la moyenne nationale pour l'année scolaire 2003/2004, était de 85%. Pour les affections gingivales, le taux est, selon la même source, de 11,84% pour Oran et 16% pour l'ensemble du pays. Le responsable de la santé buccodentaire en milieu scolaire pour le secteur sanitaire Oran-Est a souhaité une coordination plus active entre les différents secteurs sanitaires, la direction de l'éducation ainsi que les collectivités locales pour garantir une meilleure prise en charge des écoliers. Ce séminaire, note-t-on, qui s'inscrit dans la perspective d'une action concertée entre les différents intervenants dans le secteur pour améliorer la qualité des prestations au profit des élèves a permis aux médecins, affectés dans le milieu scolaire, de dresser un état des lieux et de proposer une série de recommandations visant à faciliter leur tâche sur le terrain.