Résumé de la 1re partie Yasmina et Sabrina sont persécutées par leur marâtre. Leur père, sous la coupe de sa femme, ne fait rien pour les protéger. Le père est rentré depuis un moment, mais les deux jeunes filles sont restées prudemment dans la cour. En ce moment, sa femme doit être en train de le remonter contre elles. N'a-t-elle pas menacé, ce matin, de les faire gronder sous prétexte qu'elles ne lui obéissent pas et qu'elles ne s'acquittent pas des tâches qu'elle leur confie ? ? Yasmina ! C'est la voix de Brahim et, apparemment, il ne semble pas conciliant. Comme la jeune fille hésite, sa s?ur la pousse. ? Vas-y, il t?appelle ! ? J?ai peur, dit la jeune fille. ? Il vaut mieux que tu y ailles, autrement, il se mettra en colère. Yasmina, en tremblant donc, rentre à la maison. Son père, flanqué de sa belle-mère, est assis sur le canapé. ? Oui, père, dit-elle, en évitant de lever les yeux. ? Ma fille, commence Brahim, je t?ai appelée pour une affaire importante. Yasmina, étonnée par le ton, plutôt inhabituel, lève les yeux. Il ne l?a donc pas appelée pour la gronder. Mais si ce n?est pas pour la gronder, pourquoi le fait-il ? Et puis, que fait là sa belle-mère ? ? Ma fille, continue Brahim, tu es grande, il est temps, maintenant, de te marier? surtout s?il y a un prétendant intéressant qui se présente ! Yasmina rougit aussitôt, puis elle pâlit. C?est donc pour cela qu?il l?a appelée: il veut accorder sa main ! Mais à qui ? Comme devinant sa pensée, Brahim répond : ? C?est le cheikh Omar qui demande ta main? Comme s?il craignait une équivoque, il ajoute aussitôt : ? Pour lui bien sûr ! La jeune fille manque de se trouver mal. ? Je sais, dit Brahim, il est déjà d?un certain âge, il a des enfants qui sont plus âgés que toi, mais il a le grand avantage d?être riche ! Immensément riche ! (Brahim se caresse la barbe, rêveur) Pense à la vie que tu mèneras, pense aussi à tous les avantages que notre famille tirera d?une telle alliance. Yasmina ne pense à rien à ce moment-là : elle entrevoit une sorte de vide devant elle et a l?impression qu?elle va y tomber. Elle fond en larmes et tombe aux pieds de son père. ? Pitié, ne me livre pas à cet homme ! Brahim se met aussitôt en colère. ? Quoi ! lève-toi tout de suite ! Je te propose une vie de rêve et tu me demandes d?avoir pitié de toi ! Mais il se calme aussitôt. ? Je pense que tu as besoin de réfléchir à ce que je viens de te dire. Tu ne peux avoir de meilleur prétendant que cheikh Omar ! (à suivre...)