Come-back George Lucas revient, comme d?habitude, avec un monument. La revanche des Sith, sixième et dernier film de la série-culte La Guerre des étoiles du réalisateur américain George Lucas a été projeté dimanche en avant-première à Cannes avant sa sortie ce mercredi en France, et le 19 mai dans le monde. La première projection de la nouvelle version de la saga Stars war qui a révolutionné depuis 1977 l'industrie du cinéma, a drainé foule parmi laquelle plusieurs centaines de festivaliers et de journalistes stationnés devant les marches du Palais des festivals pour assister à la transformation d'Anakin Skywalker en Dark Vador, «le méchant le plus célèbre de l'histoire du cinéma». Le metteur en scène Lucas a souligné que l'épisode III, La revanche des Sith est «le plus sombre de la deuxième trilogie», celle qu'il a tournée à partir de 1999 et qui, chronologiquement, précède les trois films originels, sortis entre 1977 et 1983. Des stars ayant participé à ce troisième épisode du nom de Harrison Ford, Carrie Fisher et Natalie Portman, ont fait la montée des marches avec Lucas qui, auparavant, s?est vu remettre une récompense honorifique sur le «Queen Mary II» par Gilles Jacob, le président du Festival. Le film a été présenté comme une parabole sur les menaces contre la démocratie, y compris aux Etats-Unis. George Lucas a expliqué que sa saga visait, dès l'origine, à montrer comment «une démocratie devient une dictature» et a établi un «parallèle» avec le conflit actuel en Irak. Le premier épisode de La Guerre des étoiles, sorti en 1977, a été écrit à une époque où «nous, les Américains, on ne considérait pas Saddam Hussein comme un ennemi, on lui offrait les armes de destruction massive. Il y a un parallèle incroyable entre la guerre au Vietnam et en Irak», a-t-il déclaré. «Peut-être que le film pourra réveiller les gens aux Etats-Unis, notamment face aux menaces contre la démocratie», a-t-il ajouté. Une des répliques lancées par Anakin Skywalker a d'ailleurs fait ciller les spectateurs : «Soit tu es avec moi, soit tu es mon ennemi», lance le futur Dark Vador à son maître, Obi-Wan Kenobi, rappelant la phrase prononcée par George Bush fin septembre 2001 à l'adresse de la communauté internationale : «Ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes avec les terroristes.»