Alibi Lors de son premier bureau fédéral de la saison, la FAF a débattu, entre autres, de l?arbitrage où l?on a constaté de nets progrès depuis le début de la saison. A l?image de M. Benouza Mohamed, et à travers lui tout le corps arbitral qui a été félicité, officiellement, par le bureau fédéral pour la compétence et l?impartialité dont il a fait preuve lors de la rencontre ES Sétif-MC Alger, il y a un peu plus d?une semaine. Ce jour-là, Benouza avait sorti le carton jaune à deux reprises contre l?enfant adulé de Sétif, l?attaquant et capitaine Bourahli, sans frémir un seul instant. Évidemment, les joueurs un peu moins, mais les dirigeants et le public ont fait un scandale alors que l?arbitre était dans ses droits. Mais que voulez-vous, l?homme en noir est l?alibi de toujours pour faire divergence et masquer ses propres faiblesses ou erreurs. C?est lâche et hypocrite de pointer l?arbitre, un homme seul au milieu d?une arène hystérique prête au lynchage. Dans ce petit monde du football algérien, où l?enjeu prime sur le jeu et où chacun trouve son compte ? en banque bien garni ? l?arbitre est un homme à protéger. Par les dernières mesures prises et celles à venir, la FAF et la LNF se sont rangées plus que jamais du côté du directeur du jeu, en soutenant sa juste cause. Aux autres acteurs de leur emboîter le pas et de barrer la route à tous ceux qui se croient tout permis. Tout le monde devra respecter les lois du jeu et s?y soumettre en toute sportivité, car il y va de la crédibilité d?une discipline qui se bat pour sortir du tunnel dans lequel elle s?est engouffrée depuis des années déjà. En quatre journées de championnat de nationale Une, les arbitres semblent avoir compris le message en appliquant avec rigueur les règlements généraux, nouvellement adoptés par la FAF et les dispositions des lois du jeu, notamment en matière de simulation, de contestation et d?antijeu. Le revers de la médaille est aussi sévère pour les arbitres défaillants ayant commis de grossières erreurs de jugement ou bien impliqués, voire soupçonnés de corruption. Là aussi, la sanction sera exemplaire. Souhaitons que la cuvée 2003/2004 soit aussi bonne à la fin, au moment des verdicts, comme elle l?a été à son début.