Opération Le Marocain, Younès Mohammed Ibrahim Al-Hayari, est mort dans un accrochage, ce matin, à Riyad. Sa tête avait été mise à prix la semaine dernière, selon la chaîne de télévision Al-Arabiya. Deux autres activistes islamistes recherchés ont été blessés et arrêtés dans l'accrochage, avec les services de sécurité saoudiens, dans le quartier d'Al-Rawdhah, dans l'est de la capitale saoudienne, a ajouté Al-Arabiya. Les activistes recherchés étaient barricadés dans une maison, a poursuivi la chaîne, en citant des sources saoudiennes «de haut rang». Interrogé, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Mansour Al-Turki, a confirmé «la mort d'une personne (...) lors d'un raid contre un site où se seraient barricadés des (activistes) recherchés» dans le quartier d'Al-Rawdhah. «Un communiqué sera publié et l'identité de la personne tuée sera précisée après (...) des examens médicaux», a-t-il ajouté. «Lors du raid, certaines personnes (recherchées) ont été arrêtées et le tué serait bien Hayari», a indiqué un témoin qui a requis l'anonymat. Younès Al-Hayari figurait en tête d'une nouvelle liste de 36 suspects recherchés, publiée le 28 juin par le ministère de l'Intérieur, dont deux seulement, Saleh Al-Oufi et Taleb Al-Taleb, sont encore en liberté, tous les autres ayant été tués ou capturés. Hayari était présenté par la presse saoudienne comme l'un des principaux dirigeants de la branche locale d'Al-Qaîda en Arabie saoudite, «Al-Qaîda dans la péninsule arabique», voire comme son nouveau chef. Agé de 36 ans, Hayari était entré en Arabie saoudite en février 2001 pour effectuer le pèlerinage, mais il était resté dans le royaume, précisément à Riyad, en compagnie de son épouse et de sa fille, avait indiqué le ministère de l'Intérieur en publiant la liste des 36. «Doté d'une expérience militaire acquise en Bosnie-Herzégovine, il était entré dans le royaume avec un passeport bosniaque», avait indiqué Khalil Abdallah Khalil, membre de la commission de la sécurité au Conseil consultatif.