Mohamed-Lakhdar Essaïhi, décédé lundi soir à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie, a été inhumé, hier après-midi, au cimetière de Garidi à Kouba. Connu pour ses qualités dans le domaine de la culture et de la littérature, il apporta un apport précieux à l?éducation et à l?enseignement ainsi que des contributions à la radio nationale à travers ses émissions Alouane (couleurs) et Namadhidj wa souar (modèles et images). Né en octobre 1918 à Touggourt, dans la wilaya de Ouargla, Mohamed-Lakhdar Essaïhi, après avoir fait l?école coranique, quitta l?Algérie en 1935 pour Tunis pour poursuivre ses études jusqu'à 1939 à l'université Zeitouna. Poursuivi par les autorités coloniales, il revint à Touggourt, où il sera dès sa descente de train incarcéré pendant plusieurs semaines. Après l'indépendance, il reprit la production radiophonique et il continua à enseigner dans les lycées Ibn Khaldoun et Ethaâlibia jusqu'à sa sortie à la retraite en novembre 1980. Le poète Mohamed-Lakhdar Essaïhi, qui publiait sa production dans plusieurs journaux et magazines tunisiens et algériens, a laissé un héritage de plusieurs ouvrages dont Hamassat wa sarakhat, édité par la maison d'édition Al Djazaïria (1967), Djamr wa Ramad édité par la Maison arabe du livre en Tunisie (1980) et Alouane bila talouine édité par la Société nationale d'édition et de distribution (1976). Ce dernier ouvrage regroupe les anecdotes qu'il racontait dans son programme radiophonique Alouane puis Namadhidj. Le défunt était parmi les membres fondateurs de l'Union des écrivains algériens créée en 1964. Il a occupé le poste de secrétaire général adjoint au troisième congrès (mars 1981). Il a reçu plusieurs distinctions dont une attestation de mérite remise par le président de la République dans les années quatre-vingt avant de se retirer de la scène culturelle en raison de sa maladie.