Bilan n Ils sont 15 655 bacheliers, au niveau national, à n'avoir pas vu leurs v?ux satisfaits. Chaque session du baccalauréat charrie son lot de mécontents. De nouveaux bacheliers, jugeant avoir été lésés par le système d?orientation, se dirigent vers les bureaux de recours pour faire valoir leurs droits. Entre stress et méconnaissance des voies à suivre, ils se sentent livrés à eux-mêmes. Cette année, ils sont plus de 15 000 à ne pas avoir été orientés vers la spécialité qu?ils désiraient. Certains acceptent leur sort tandis que d?autres vont se battre jusqu'au bout, épuisant toutes les voies de recours. Si celles-ci ne portent pas leurs fruits, il leur restera la solution ultime : repasser son bac pour l?obtenir avec une meilleure moyenne permettant d?opter pour la spécialité désirée sans embûches. A Alger, jusqu'à hier après-midi, ils étaient plus de 3 400 à déposer des recours. Sur les 149 806 fiches de v?ux de l?édition 2004-2005 traitées par l?Institut national de l?informatique (INI), 134 151 ont été conformes au choix des nouveaux bacheliers. Ce qui traduit un taux de satisfaction de 91,46 % des bacheliers. Si ces derniers sont enfin fixés sur leur avenir, d?autres (15 655) doivent passer par une autre phase, celle des recours au cas où ils ne se résigneraient pas à accepter leur sort. En effet, il arrive que le jeune bachelier finit par trouver attractive la spécialité vers laquelle il a été orienté de facto surtout si elle débouche sur des emplois existants et facilement accessibles chez nous. Ceux qui refusent le fait accompli doivent, pour leur part, patienter avant de s?inscrire officiellement à l?université. Ceux-là bénéficient d?une période de neuf jours, appelée période de dépôt des recours. Dernière chance pour échoir dans la spécialité souhaitée, cette période cruciale fait peser sur l?étudiant une pression terrible. Méconnaissant les mécanismes à suivre, il devra s?acquitter de cette mission avec l?espoir d?accéder à son v?u. Première difficulté dans le monde universitaire, cette étape peut avoir des répercussions sur le mental d?un jeune assuré qu?en décrochant son bac la vie ne serait que plus facile pour lui. C?est malheureusement le genre d?obstacle sur lequel beaucoup trébuchent une première fois, pour que s?ensuivent d?autres chutes le long du cursus universitaire. D?où la nécessité d?un encadrement de ces postulants qui ne rêvent que de poursuivre leur chevauchée victorieuse après un baccalauréat arraché au prix de nuits blanches et de cours intensifs. II est à noter que 3 131 nouveaux bacheliers n?ont pas postulé à une préinscription. Parmi eux, on compte ceux qui ont passé leur bac pour la deuxième, voire une troisième fois et qui sont déjà inscrits à l?université, d?autres se dirigent vers d?autres établissements relevant d?autres secteurs.