Avec les grosses chaleurs qui ont sévi, cette saison n?a pas été de tout repos pour les éléments de la Protection civile. Une série d?incendies de forêt a été enregistrée depuis le premier juin. Une superficie de plus de 23 000 ha a été ravagée par les flammes dont plus de 13 000 ha en forêt, soit une moyenne de 21 foyers par jour. Le départ en masse en direction des plages ou à la campagne des citoyens n?aura malheureusement pas été sans laisser de traces sur les routes empruntées. Des pertes humaines sont, en effet, à déplorer soit sur ces routes, soit par noyade. La mer a, en effet, emporté pas moins de 138 personnes dont 50 sur les plages autorisées à la baignade au niveau de 294 plages dans les 14 wilayas côtières. Un plan d?action baptisé «Plan Azur», qui s?étale jusqu?à fin septembre, a été lancé par la sûreté de la wilaya d?Alger afin de sécuriser la route. 369 accidents de la circulation ont été enregistrés causant la mort de 18 personnes contre 465 accidents enregistrés en 2004, provoquant le décès de 21 personnes. Néanmoins, le nombre d?accidents a sensiblement baissé par rapport à l?année dernière, selon les responsables de la SW d?Alger. Par ailleurs, il faut dire que l?été est particulièrement redouté par les services sanitaires car propice aux maladies transmissibles par l?eau (MTH). A Tighenif, par exemple, 18 cas de typhoïde ont été signalés. Un dispositif de sécurité pour prévenir toute propagation de l?épidémie a été rapidement mis en place. Contrairement à l?année précédente, cet été a enregistré beaucoup moins de cas de maladies transmissibles. A. B.De la colère l Même si la protesta n?a pas eu l?ampleur des années précédentes, cet été n'en aura pas moins vu éclater, à travers le pays, plusieurs mouvements de protestation. La ville de Béchar, par exemple, a été le théâtre d?un mouvement de contestation qui a vite dégénéré en émeutes. Des jeunes, excédés, avaient bloqué la circulation routière avec des pneus brûlés et des pierres. A Djanet, le ras-le-bol des citoyens a été exprimé par un fort mouvement de protestation qui a ébranlé toute la ville. Des citoyens, sévèrement touchés par les dernières inondations de juin, se sont soulevés pour exiger une prise en charge sérieuse de leur situation. La route principale a été coupée à la circulation. A Aïn Témouchent, et plus précisément à Tergua, à 16 km du chef-lieu, des manifestations ont éclaté durant toute la journée du 25 juin et ont fini par dégénérer en émeutes et ce, à la suite de l?utilisation d?explosifs dans une carrière privée qui a occasionné des dégâts à l?intérieur des habitations. Plusieurs personnes ont été arrêtées durant ces émeutes.