Objectif n Sensibiliser les commerçants sur les produits algériens de qualité et à moindre coût. L?Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) a organisé, hier, une conférence débat portant sur la réalité des PME en Algérie. Un thème porteur qui s?inscrit dans le cadre d?une campagne de sensibilisation en direction des petits commerçants et des artisans. Le secrétaire général de l?Ugcaa a d?emblée précisé la primauté «de l?efficacité des entreprises à absorber le chômage dans une économie ouverte à la concurrence étrangère» et qui menace directement les emplois acquis depuis des années. Selon M. Bouacida, secrétaire général de la commission de la PME de la région Est, «la création de cette commission vise à établir un partenariat direct entre les producteurs et les commerçants à travers des conventions commerciales». Sa raison d?être est de soutenir entreprises et commerçants dans une démarche commune d?unité. A peine un mois après sa création, cette commission rassemble près de trois cents adhérents et compte s?élargir au niveau national dès le 1er octobre. «Le mieux est de sensibiliser les commerçants sur les produits locaux de bonne qualité et offerts à moindre coût», a déclaré le SG de cette commission. Au débat, les interventions se sont focalisées sur l?impact de l?accord d?association entre l?Algérie et l?Union européenne. C?est surtout le volet commercial et ses retombées sur les entreprises algériennes qui a soulevé les interrogations et craintes. A ce propos, Mme Sabah Bounour, membre de la commission des finances au niveau de l?APN, s?est interrogé sur «le manque de capacité des entreprises algériennes à faire face au marché européen». La députée appelle à «une gestion de la transition de façon à encourager les industriels et petits producteurs par des mesures d?encouragement». De son côté, M. Bouacida soutient que «l?administration doit aider les PME en allégeant la fiscalité et en réduisant les taux d?intérêt bancaires». «Ces mesures aideront les petites entreprises à mieux vendre leurs produits dans un marché de plus en plus concurrentiel», souligne-t-il. Toujours dans ce cadre, les intervenants ont touché du doigt l?importance de la mise à niveau des PME et de tirer profit des subsides du programme MEDA 2 en rappelant à cet effet «les avantages concurrentiels qu?ont tirés les Marocains et les Tunisiens pour le compte de leurs entreprises». En attendant, des efforts sont à entreprendre sur ce chantier dont l?Algérie n?a pas encore tiré les avantages. Elle y accuse même un retard inexpliqué.