«La réalité de la PME en Algérie». C'est le thème de la rencontre-débat tenue hier au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), et à laquelle ont pris part Mme Sabah Bounour, vice-présidente du groupe parlementaire FLN à l'APN, ainsi que M.Bouasida Nouar, président du comité régional de l'Est des industriels et des petites et moyennes entreprises. D'emblée, la député Bounour a souligné que «les PME revêtent une grande importance dans le contexte de l'adhésion de l'Algérie à l'Union européenne» depuis le 1er septembre courant. En ce sens, nos PME, notamment celles spécialisées dans la fabrication de différentes gammes de produits à mettre sur un marché en pleine transition vers le libéralisme, se dressent comme la matrice du développement de l'économie algérienne. Cependant, se soumettre aux normes d'un marché libéral est hautement compétitif, cela suppose que nos PME sont désormais appelées à mettre en valeur le rapport qualité-prix, à défaut de se retrouver marginalisées du fait de l'entrée en Algérie d'autres produits plus concurrentiels, donc plus attractifs. Et c'est là la question qui revenait tel un leitmotiv lors du débat d'hier au siège de l'Ugcaa d'Alger. Les PME algériennes sont-elles aptes à faire face à la concurrence? «C'est possible», répondra M.Bouasida avec une note d'optimisme. Un optimisme que le président du comité régional Est des industriels et des PME conditionne avec la nécessite d'octroyer aux petites et moyennes entreprises «certaines facilités administratives ainsi qu'une assistance, notamment au niveau des banques». Et là, une autre problématique s'impose d'elle-même. Il s'agit de la question de la bureaucratie dont n'a cessé de se plaindre la députée Bounour et de la lenteur caractérisant le fonctionnement de nos banques. Sur ce point précis, la députée FLN dira que «la réforme financière et des banques a toujours eu la part du lion des débats économiques au sein de l'APN». Cela avant de révéler que les députés de la chambre basse du Parlement n'ont pas «un compte-rendu exact de la réalité de la PME en Algérie». Ainsi, Bounour a saisi l'opportunité de la rencontre d'hier pour solliciter les patrons des petites entreprises en vue de se rapprocher des instances législatives pour traiter de leurs préoccupations. «Il y a un déficit de communication entre les PME et l'APN», n'a-t-elle cessé de répéter avant d'insister que c'est là une carence à laquelle il faudrait parer en urgence.