Un projet de décret portant sur cette activité sera soumis au gouvernement Des propositions pour la promulgation d'un projet de décret réglementant l'activité des foires, expositions et salons spécialisés, seront soumises au gouvernement, a indiqué hier, Mohamed Yahiaoui directeur de la régulation au ministère du Commerce. Lors d'une conférence de presse ayant pour thème, «Le rôle des foires et expositions nationales et internationales et leur impact sur l'économie nationale et les exportations hors hydrocarbures (HHY)», Yahiaoui a souligné le besoin de vulgariser ces activités en réglementant leur organisation et en évitant «les facteurs anarchiques déplorables et leur regrettable contribution au commerce informel pour lequel elles constituent, hélas, un vecteur porteur». Dans la perspective de montrer la vraie image d'une foire professionnelle, la presse a été invitée hier à une conférence organisée par l'entreprise «Foir'ex» sous l'égide de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Outre le directeur général de «Foir'ex», Ramdane Rouabah, cette rencontre avec la presse, sollicitée explicitement à aider à promouvoir l'activité des foires et vulgariser son impact économique, comptait notamment la présence de Takarli cadre au ministère du Commerce et Benini, directeur général d'Algex. Pour organiser une foire ou une exposition, un registre du commerce (RC) local est exigé ainsi qu'un espace légal approprié pour le thème souhaité, une superficie minimale avec commodités comme l'électricité, téléphone, sanitaires, revêtement des allées, et une participation ouverte aux seuls détenteurs de RC, artisans et agriculteurs munis de leurs cartes, et ce, pendant des périodes déterminées (Aïd, Ramadan, rentrée scolaire...). Le directeur général d'Algex, Benini, a regretté «le retard de la participation de l'Algérie aux foires à l'étranger, secteur où il y a encore beaucoup à faire pour atteindre le niveau professionnel requis». Il a sollicité l'implication des autorités quant à une aide financière conséquente pour permettre aux nationaux de se hisser au niveau du standing des opérateurs étrangers car, a-t-il relevé, «c'est l'Algérie qu'on visite à travers un simple stand de l'artisanat». Evoquant les effets positifs de la participation aux foires étrangères, R.Rouabah a indiqué, pour information, qu'un total d'environ un million de dollars/an de tapis sont exportés vers la Libye et tous les magasins d'alimentation des grandes villes de ce pays sont inondés de produits laitiers algériens, notamment en yaourts de différentes marques qui sont «plus appréciés que les produits tunisiens ou égyptiens». Pour étayer encore plus les efforts déployés pour les exportations HHY, il citera les marchés importants de l'Afrique de l'Ouest où les produits algériens marquent leur présence. Au Mali par exemple, les eaux minérales algériennes sont très demandées, ceci, grâce à la participation de notre pays aux foires à l'étranger. Il signalera également la présence d'une antenne d'une entreprise algérienne de climatisation à Bamako où elle a signé un contrat de vente. Le P-DG de «Foir'ex» a regretté par ailleurs que «le prix de vente du couscous tunisien à l'étranger soit de 36 dollars/tonne alors que le couscous algérien revient à 42 dollars/tonne». Le producteur algérien, a-t-il dit, aime «le gain facile» car sa production est entièrement écoulée en Algérie, il n'y a pas de stock d'invendus. La qualité des produits algériens est 15 à 50% supérieure à celle des produits maghrébins ou des pays arabes du Golfe, a-t-il souligné. Ce qui manque le plus, c'est une culture de l'exportation, a-t-il conclu.