Le festival du théâtre Hassan Hassani est, comme chaque année, au rendez-vous à Médéa. 17 troupes régionales venues de Constantine, d'Oran, de Béjaïa, de Aïn Defla, de Sidi Bel-Abbès et d'Adrar y prendront part. Par ailleurs, et à l'initiative des organisateurs, des ciné-bus vont sillonner les 64 communes de la wilaya en marge de la manifestation. Des ateliers de formation sont également organisés. Lors de l?inauguration, lundi, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a rendu un vibrant hommage au regretté Hassan El-Hassani, et annoncé, par ailleurs, l'institutionnalisation prochaine du festival théâtral. Il est également question de l'ouverture dans cette wilaya d'une annexe de la bibliothèque nationale. De son vrai nom Hassan Benchikh, Hassan Hassani est né le 21 avril 1916 à Boghar. Il s?installa à Berrouaghia où il obtint son diplôme de CEP. Son premier contact avec le quatrième art date de 1936, mais il devra attendre quelques années pour monter sur les planches. En 1945, il croise le chemin du défunt Mahieddine Bachtarzi. Depuis, il travailla sous sa houlette, durant les années quarante, et commence peu de temps après, à produire ses propres sketchs, avant de monter sa première pièce intitulée Les Rêves de Hassan, une satire qui n'était pas au goût du colonisateur. Il sera emprisonné de 1945 à 1949. Plus tard, à sa sortie de prison, il poursuivit son parcours artistique, en fondant avec Tayeb Abou-El-Hassan la troupe d'art algérien, avant de rejoindre la télévision en 1953, où il joue dans la pièce La Poursuite, de Mustapha Badie. Ses démêlés avec la justice française lui valent un second séjour en prison. Arrêté en 1956, il ne fut libéré que trois ans plus tard. Après l'indépendance, il intègre la troupe du TNA, pour créer ensuite sa propre troupe, Théâtre des quatre saisons, qui se produira sur les planches jusqu'en 1978. Son passage au cinéma où il interpréta 35 films sera marqué par le mythique personnage de «Boubagra».