Cycle n Avec le prochain match de notre équipe nationale contre le Gabon, à Libreville, le football algérien aura écrit l?une des pages les plus sombres de son histoire. Le staff technique de l?équipe nationale composé du triumvirat intérimaire Ighil Meziane (DTN), Mustapha Biskri (sélectionneur des espoirs) et Lakhdar Belloumi (adjoint), a annoncé la liste des 20 joueurs retenus pour le dixième et dernier match des éliminatoires jumelées du Mondial et de la CAN-2006 contre le Gabon, prévu le samedi 8 octobre à Port Gentil. Dès ce soir, et après le coup de sifflet final des quatre rencontres de mise à jour du championnat de Nationale I programmées cet après-midi, 13 joueurs locaux rejoindront le lieu du stage à l?hôtel Hilton International (Pins-Maritimes) où ils seront rejoints par 7 joueurs professionnels (Saïfi, Bouguerra, Meniri, Yahia, Boutabout, Kraouche et Brahami). Tout ce beau monde prendra le départ ce mercredi 5 octobre à destination du Gabon pour revenir juste après le match, le soir du 8 du même mois. Un coup d??il sur la liste des joueurs convoqués nous édifie sur les intentions de l?encadrement technique national de vouloir bien fermer une sombre parenthèse et d?ouvrir une nouvelle page. En effet, la présence des Metref (USM Alger), Cheuklam (ASO Chlef), Benatia (MC Oran) ou Fenier (CS Constantine) aux côtés de leurs aînés est un signe qui ne trompe pas. L?équipe nationale doit survivre quels que soient les événements et une projection vers l?avenir est dans la nature des choses, en attendant que toute la machine de la formation, de l?organisation et de tous les facteurs qui font d?un football qu?il soit performant, soit mise en marche. Ce match coïncide non seulement avec la fin d?un cycle, mais aussi d?un mandat, celui de l?actuelle équipe fédérale qui devrait laisser sa place en novembre prochain à de nouveaux hommes. Un nouveau bureau fédéral dont la mission est d?essayer de faire sortir la discipline de son marasme et de rattraper le retard immense qui la sépare des autres nations, y compris les petits pays africains comme le Togo qui s?apprête à décrocher une place au Mondial allemand de 2006. L?Algérie, avec ses richesses, son potentiel humain et une bonne conjoncture économique (un baril de pétrole qui flirte avec les 100 dollars) n?a plus le droit de rater encore la marche vers le progrès. Les politiques ont, paraît-il, compris le message après la série d?humiliations qu?a subies notre football, son équipe nationale en premier. Ce qui est certain, c?est que le premier magistrat du pays n?a pas hésité encore une fois à réitérer son appui à toute stratégie capable de relancer la balle ronde, allant même jusqu?à solliciter (et ce n?est pas la première fois) l?aide étrangère à travers une coopération plus renforcée et plus efficace. Ce qui explique d?ailleurs la visite prochaine du président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, qui sera accompagné de l?ex-patron de la DTN française Michel Hidalgo. Venus à Alger, le mois dernier pour une distinction honorant le président Bouteflika, les deux hommes seront cette fois-ci en «mission commandée». Leur regard (neutre) et leur expertise aux normes reconnues par le football mondial ne peuvent être que bénéfiques, et pourquoi pas le signal de départ d?une nouvelle ère pour le football algérien. Alors faisons vite, fermons bien cette sombre et honteuse parenthèse. Vite !