Michel Platini a réaffirmé mardi son opposition «farouche», ainsi que celle de la Fédération internationale de football (FIFA), à l'utilisation de la vidéo pour venir en aide à l'arbitrage, comme le souhaite le président de la Ligue française de football professionnel, Frédéric Thiriez. «Je suis farouchement contre l'assistance vidéo à l'arbitrage, à l'instar de la FIFA qui a juste ouvert une lucarne sur l'expérimentation permettant, grâce à une puce, de savoir si un ballon a franchi la ligne de but», a déclaré Michel Platini, membre du comité exécutif de la FIFA et de l'UEFA, lors d'un colloque consacré à l'influence de la télévision sur le sport, au 16e Sportel de Monaco. Cette expérimentation, a rappelé l'ancien joueur, a été lancée dans le Championnat du monde des moins de 17 ans au Pérou (16 septembre-2 octobre) et sera analysée par la FIFA qui décidera de retenir ou non ce système pour le Mondial-2006 en Allemagne. «Mais le football perdrait de sa fraîcheur à se faire assister par la vidéo pour l'arbitrage», a insisté M. Platini, en soulignant le fait que la vidéo «n'est pas infaillible». «Et puis que ferait-on si on devait avoir la vidéo dans chaque corner où quinze personnes se tirent par le maillot ? Est-ce qu'on arrêterait l'action à chaque fois qu'un hors-jeu est constaté par une caméra ? C'est un engrenage dans lequel il ne faut pas rentrer», a ajouté l'ancien international. Les déclarations de Michel Platini interviennent quelques jours après l'annonce par le président de la Ligue française de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, d'une expérimentation d'arbitrage vidéo dès novembre sur des matches non officiels et à huis clos.