Résumé de la 1re partie n Sonia et Nadia, deux jumelles parfaites, passent leur temps à se quereller. Les deux s?urs se ressemblent à tel point qu?on les confond tout le temps. Elles ont la même taille, les mêmes traits, la même couleur de cheveux ainsi que celle des yeux, idem pour le teint et la voix. Quand elles étaient petites, leur mère devait les habiller différemment pour les distinguer l?une de l?autre ; quant à leur père, il prenait toujours l?une pour l?autre ! Sonia et Nadia se ressemblent donc comme deux gouttes d?eau, mais la ressemblance s?arrête au physique ; au moral, en effet, les deux s?urs sont très différentes. Alors que Nadia est du type doux et expansif, Sonia est plutôt sèche et renfermée. L?une est affectueuse, l?autre très réservée ; l?une est généreuse, l?autre toujours intéressée et regardante sur tout ; bref, l?une est le contraire de l?autre, au grand désespoir de leur mère, Zohra. Leur père, Slimane, un riche commerçant, s?amuse de ces différences qui, selon lui, tempèrent une très forte ressemblance : «Ainsi, aime-t-il répéter, je ne risque pas de les confondre !» Mais il les confond souvent et, quand elles se querellent, il les met dans le même sac en les traitant de diablesses ! Mais le père comme la mère savent que les deux filles n?ont pas le même caractère et ils ont tendance à écouter plus Nadia qui, il faut le dire, est plus proche d?eux. Le couple a un autre enfant, un garçon, Amine : les querelles de ses s?urs le désolent, mais comme il est beaucoup plus jeunes qu?elles, il n?a aucune autorité sur elles. Dès qu?elles commencent à se disputer, il court s?enfermer dans sa chambre. Heureusement que la maison ? une superbe villa de trois étages ? est spacieuse : on peut s?isoler des autres quand on veut? Nadia et Sonia sont étudiantes, mais elles ont choisi des filières différentes : alors que la première fait du droit, la seconde est inscrite en interprétariat. «Au moins, dit leur père en plaisantant, vous n?irez pas travailler au même endroit !» Ce jour-là, les deux s?urs se sont disputées pour une futilité. Comme d?habitude, c?est Sonia qui a commencé, mais elle a vite fait d?accuser sa s?ur. Comme d?habitude aussi, leur mère, Zohra, s?est emportée. Nadia, qui ne veut pas faire de peine à sa mère, a fini par reconnaître ses torts ; Sonia, elle, est allée bouder dans sa chambre. Un peu plus tard, comme elle l?a promis à sa mère, Nadia est allée voir sa s?ur pour se réconcilier avec elle. ? Que veux-tu ? demande la jeune fille de mauvaise grâce. ? Je viens te demander pardon, dit Nadia. ? Ah, quand même, tu reconnais tes torts ! Sonia a entrebâillé la porte de sa chambre. Nadia la pousse doucement, pour rentrer, mais sa s?ur, en mettant un pied en travers, l?en empêche. ? Tu sais bien que je ne t?ai rien fait ! ? Alors tu ne viens pas t?excuser ! dit Sonia. ? Bon, bon, disons que je m?excuse et que je reconnais mes torts, ça te va ? Tu me laisses entrer dans ta chambre ? Sonia enlève son pied et la laisse entrer. ? Bon, ne recommence plus à m?importuner et à jouer ensuite la sainte nitouche ! ? Tu ne crois pas qu?il est temps de finir avec ces enfantillages ? Nous faisons le désespoir de nos pauvres parents ! (à suivre...)