Dans la confrontation entre Trinité-et-Tobago et Bahreïn, la seule certitude est que la Coupe du Monde connaîtra un nouveau visage. Car ni les Caribéens, qui disputeront le match aller à domicile samedi 12 novembre à Port d'Espagne, ni les Bahreïnis n'ont jusqu'ici réussi à se qualifier pour l'épreuve suprême. Si accéder à ce stade est déjà un petit exploit, aucune des deux formations n'envisage d'échouer si près du but. Après la victoire face au Mexique qui a ouvert la route des barrages à ses joueurs, Léo Beenhakker déclarait avoir vécu «un match historique, qui ouvre à ce petit pays les portes de la Coupe du Monde», conscient de l'ampleur de l'événement. «Face à Bahreïn, quoi qu'il en soit, nous chercherons la victoire. On va, bien sûr, se concentrer sur la tactique, mais on ira droit au but !» Chez les rivaux du golfe persique, l'ambition est la même. «Disputer une phase finale de la Coupe du Monde, ce serait un moment historique pour le football bahreïni,» confiait Luka Peruzovic, l'entraîneur belge de Bahreïn. «Le simple fait de disputer ce barrage décisif contre Trinidad et Tobago est déjà un pas de géant. Nous devons maintenant tout donner pour entrer dans l'histoire.» Entre deux formations qui ignorent tout ou presque l'une de l'autre, c'est peut-être d'un retour que viendra la lumière. Celui de Russell Latapy pour les Soca Warriors, qui, à 37 ans, est sorti de sa retraite internationale pour un dernier défi. Celui du buteur vedette Alaa Hubail pour les Bahreïnis. Malgré une inactivité de six mois pour blessure, le jeune attaquant a réussi la prouesse de terminer meilleur buteur de son équipe dans la compétition préliminaire.