Particularité n A Dély Ibrahim, sur les hauteurs d?Alger, entre deux magasins de faïence, il y en a un autre spécialisé dans la vente de? luminaires ou de papier peint ! Depuis plusieurs années déjà, le coin a acquis la réputation de «fief» des professionnels de la décoration intérieure de maisons. Les gens y viennent des quatre coins du pays, notamment des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, pour faire leurs achats. Cela même si «l?affluence n?est plus la même depuis un moment», précise-t-on. Les commerçants qui y sont installés, ne chôment pas pour autant. C?est le cas de Azzedine Haddad, qui y tient un magasin de faïence depuis 10 ans. Même s?il souligne d?emblée que «les choses ont changé depuis quelques années», il reconnaît néanmoins qu?il arrive à s?en sortir relativement bien. «Les affaires marchent mieux en été que durant les autres saisons», affirme-t-il. Dans son magasin, différents types de faïence sont exposés. «Vous avez la faïence locale et celle d?importation. Cette dernière provient notamment d?Espagne et de Chine», explique-t-il. Et d?ajouter : «C?est la faïence locale qui se vend le mieux en raison de son prix abordable, le mètre carré se vendant à partir de 300 DA. Elle est suivie de la faïence chinoise, dont le mètre carré coûte entre 700 et 1 000 DA en moyenne, et de celle d?Espagne proposée à partir de 1 200 DA le mètre carré.» Dans un autre magasin situé à quelques mètres de celui de Azzedine, seules de la faïence locale et d?Espagne est proposée. «La faïence chinoise est de mauvaise qualité, elle est très fragile, c?est pour cela que nous ne la commercialisons pas», explique le vendeur. Qu?à cela ne tienne, les produits chinois de décoration intérieure des maisons sont très prisés en raison de leurs prix imbattables. A titre d?exemple, «les lustres fabriqués en Europe sont trois fois plus chers que ceux de Chine», relève un vendeur de lustres de la marque allemande Massive. Celle-ci a été contrainte à s?installer en Chine afin de réduire ses frais de production, fait-il remarquer. Cela étant, les clients de notre interlocuteur se comptent parmi les entreprises, mais aussi et surtout parmi les particuliers «qui viennent d?un peu partout : de Djelfa, Batna, Annaba, Constantine?», dit-il, non sans signaler qu?il n?y a pas «de période spéciale durant laquelle les affaires marchent bien. Toutefois, durant le mois de ramadan, on ne travaille presque pas». «Pourtant, conclut-il, nous proposons des lustres pour toutes les bourses : de 800 jusqu?à 12 000 DA, voire plus.»