Ils sont 1 500 à 2 000 à avoir besoin d'une cornée en Algérie. La plupart n'obtiennent pas satisfaction et continuent de souffrir de cécité. Une situation expliquée par les spécialistes par un dispositif juridique inadapté qu'il faut revoir pour le bien de tous. Le Pr Aïlem qui a estimé entre 1 500 à 2 000 personnes qui ont besoin d'une cornée, expliquera cette situation par le fait que chez nous, le cadre juridique pour procéder à la greffe de la cornée est encore insuffisant alors que l?opération en elle-même est très facile à effectuer. «La loi de 1985 relative à la santé est trop restrictive. Il faut mettre en place un cadre législatif et réglementaire afin de faciliter cette opération chirurgicale comme cela se pratique dans d?autres pays musulmans», a-t-il dit ajoutant que «cela devrait se faire après un accord des proches sur l?extraction de la cornée des cadavres». En outre, le conférencier a relevé, à titre d?exemple, que 2 200 corps sont admis chaque année à la morgue de l?hôpital Mustapha, sans pour autant que leurs cornées soient prélevées faute de textes de loi qui demeurent, du point de vue de l?orateur, trop restrictifs. Sur un autre volet ? celui du strabisme ? le Pr Aïlem a affirmé que «la détection de cette maladie durant les trois premières années aboutira à 100% à la guérison, alors qu?au-delà de cette durée, le taux de guérison n?est que de 30% et se réduira encore pour atteindre 4% après six ans». Une raison pour laquelle, il a appelé «les mères et les services de la Protection maternelle et infantile (PMI) à accorder plus d?importance à cette maladie en la traitant rapidement». Dans ce registre, le Pr Aïlem dira que près de 30 000 nouveau-nés sont exposés annuellement à cette maladie, un mois après leur naissance. Ainsi, «un enfant atteint de strabisme et non soigné est un enfant borgne», a-t-il affirmé. La deuxième maladie au menu de ce congrès est l?uvéite, une maladie très répandue dans le pourtour méditerranéen et qui peut causer la cécité. A cet effet, le conférencier dira qu?une personne qui a les yeux rouges et remarque une baisse de la vision doit immédiatement consulter un spécialiste. Le Pr Aïlem a affirmé également que si cette maladie, en l?occurrence l?uvéite (inflammation de l??il), n?est pas traitée durant les cinq premières années après sa détection, elle fera perdre la vue dans 50% des cas. A signaler que ce congrès, qui sera clôturé ce samedi, regroupe d?éminents spécialistes nationaux et étrangers présentant des conférences ayant trait aux derniers travaux effectués dans le domaine de l?ophtalmologie.