En déclarant ouvertement la guerre au président Messaoudi, Robert Nouzaret risque gros, lui qui est venu «franciser» le Mouloudia d?Alger, comme il l?avait déclaré lors d?une conférence de presse, un mot qui n?a pas plu à certains dirigeants influents du club. En outre, l?attitude insultante et l?écart de langage du technicien français n?a jamais été du goût des dirigeants, notamment lors du match contre le CR Belouizdad où il avait poussé le bouchon trop loin en baissant, selon des témoins, le pantalon devant les joueurs. Par ailleurs, Nouzaret a fait l?objet d?une lettre de dénonciation de la part du directeur général de l?OCO après l?incident survenu en raison de l?absence des douches. Ce jour-là, Nouzaret avait voulu s?expliquer avec M. Zeroual, mais celui-ci avait refusé de le recevoir vu son comportement grossier dans le secrétariat de l?office. Plusieurs dirigeants, à leur tête Ahmed Tafat que nous avons rencontré avant la déclaration de guerre d?hier, avaient fini par laisser tomber Nouzaret et n?attendent finalement que l?arrivée du mercato pour lui signifier son départ. Aujourd?hui que Nouzaret lance la révolution des joueurs au sein même d?un des bastions du nationalisme algérien, c?en est un peu trop, auraient clamé les dirigeants. En faisant ça, Nouzaret aura signé son arrêt de? contrat. Reste l?attitude des joueurs maintenant qui se sont spontanément solidarisés avec leur entraîneur et qui ne veulent, ni plus ni moins, le départ de Messaoudi et sa direction des commandes du club. Toujours est-il que les prochains jours risquent d?être encore plus chauds et riches en événements.