Hier vers 15 heures, un semi-remorque de marque Fiat a percuté de plein fouet un J9 de transport de voyageurs. Bilan : 21 morts et 6 blessés. Si les enquêteurs parlent de non-respect du Code de la route, les gens de Djelfa, en revanche, évoquent une sorte d?imprécation qui s?abat à longueur d?année sur les routes de la région. Les routes de Messaâd dans la wilaya de Djelfa sont-elles frappées de malédiction, si l?on en croit les explications, certes étranges, mais fortement répandues dans la région et ce, après chaque accident qui survient ? En tout cas, le dramatique choc survenu, hier, vers 15 h entre un semi-remorque de type Fiat et un fourgon J9 transportant des voyageurs en direction de Djelfa, roulant tous les deux à vive allure, selon des automobilistes témoins de l?accident, va très certainement donner raison à ceux qui croient toujours au monde de l?étrange. L?accident, qui s?est produit au carrefour dit Saad Errahal, a été terrible : 21 morts et 6 blessés dont 3 victimes de graves traumatismes crâniens nécessitant un transfert immédiat vers l?hôpital de Blida. Les trois blessés légers ont, eux, été transférés vers l?hôpital de Djelfa alors que la morgue de l?hôpital de Messaâd s?avérait exiguë pour contenir les dépouilles. Les enquêteurs annoncent que parmi les victimes, toute une famille a été décimée. Le père, la mère et leurs quatre enfants (deux garçons et deux filles). Ils s?accordent à dire aussi que la cause première de ce tragique accident demeure incontestablement la vitesse. Des témoins ont déclaré aux éléments de la Gendarmerie nationale avoir remarqué le conducteur du camion perdre le contrôle de son engin alors qu?il roulait à plus de 120 km/h. C?est à ce moment précis que la terrible collision a eu lieu, ont-ils affirmé. La thèse de la «malédiction» fortement répandue dans la région de Messaâd, est, cette fois encore, évoquée. En effet, les habitants de la région et celle de tous les Ouled Naïls croient à une sorte d?«imprécation» qui s?abat sur les routes de Messaâd depuis la nuit des temps. Pour expliquer les accidents, très souvent mortels sur les lieux, on parle tantôt de djins, tantôt de mauvais présages, quand deux véhicules viennent en sens opposé. Une explication qui a ses adeptes, mais qui, pour les enquêteurs, n?a rien de rationnel. Vingt-quatre heures plus tôt, 11 personnes avaient péri et 38 autres avaient été blessées lorsqu?un bus de type Setra, assurant la liaison Alger-Annaba, s?était renversé dans un ravin de près de huit mètres de profondeur samedi soir, vers 22h, précisément à Constantine au niveau de la pente d?El-Menia plus connue sous le nom de la «descente de la mort» en raison des très fréquents accidents mortels de la circulation qui s?y produisent à longueur de l?année. Originaires de Annaba, les passagers du bus revenaient, faut-il le préciser, d?Alger où ils s?étaient rendus pour participer, dans la matinée de samedi, à l?accueil populaire réservé à Abdelaziz Bouteflika. Le tronçon où a eu lieu l?accident est à forte inclinaison et est interdit «officiellement» à la circulation des poids lourds. Pour les rescapés, il y a deux versions : l?excès de vitesse ou les freins qui auraient lâché.