Résumé de la 4e partie n Dalila pense tout raconter à Rabah, lui dire qu?elle en aime un autre, mais elle renonce à cette idée insensée et l?épouse. Les premiers jours, elle est si mélancolique que sa belle-mère, la tante Zoulikha, s?alarme et en parle à Baya. ? Je ne sais pas ce que ta fille a ! Elle ne sourit jamais, c?est à peine si elle parle avec nous, elle mange très peu? ? Laisse-lui le temps de s?habituer à sa nouvelle vie, dit Baya. Mais une fois seule avec sa fille, elle lui fait de sévères remontrances. ? Tu cherches à te faire renvoyer ? Tu veux provoquer un scandale ? Tu veux nous faire du mal, à ton père et à moi ? ? C?est plus fort que moi, dit la jeune femme, qui se met à pleurer ? Alors, il ne fallait pas te marier, dit Baya. ? C?est vous qui m?y avez forcée ! Baya rage. ? Ah, je vois, tu tiens toujours à ce délinquant ! Eh bien, sache que si tu pars d?ici, tu ne l?épouseras jamais, on te mariera à quelque vieux qui te rendra la vie amère ! On verra alors si tu continueras à crâner ! Des menaces en l?air ? Dalila connaît suffisamment sa mère pour comprendre qu?elle ne cherche pas à l?impressionner. Elle connaît aussi le statut des femmes divorcées, qui est loin d?être brillant. Un retour à la maison signifierait pour elle la réclusion et, comme sa mère l?en a menacée, elle épouserait le premier venu et il n?est pas exclu qu?il s?agisse d?un veuf ou même d?un vieillard? Elle se dit que maintenant qu?elle est mariée et qu?elle a perdu à jamais l?espoir de retrouver Mourad, il est sage qu?elle se montre raisonnable? Ainsi, peu à peu, elle se décrispe, elle se met à discuter avec sa belle-mère, elle se montre même affectueuse avec Rabah. Qui, pour se l?attacher, n?a pas cessé de la couvrir de présents et de satisfaire tous ses désirs. A la prochaine visite de Baya, Zoulikha annonce la bonne nouvelle à sa s?ur. ? ça y est, elle a complètement changé ! ? Je te l?avais dit, exulte Baya, il lui fallait un temps d?adaptation ! Baya félicite sa fille. ? Tu as finalement compris où est ton intérêt, lui dit-elle, il était temps car je craignais pour toi le pire ! Les jours suivants, elle reprend goût à la vie et parle de préparer pour l?automne prochain le concours de magistère. ? Pourquoi pas ? dit Rabah, tu pourrais faire une carrière universitaire. Elle s?inscrit à la rentrée et se met à fréquenter les bibliothèques. C?est pour elle une occasion de sortir. (à suivre...)