Mission n Outre les hommes et les lois, la protection des vestiges archéologiques du Hoggar passe aussi par de gros moyens à déployer sur le terrain. Pour sauver le parc national de l?Ahaggar, une des attractions touristiques du Sud, il faut sauver l?Office de gestion du parc, les agents et les surveillants qui y travaillent et ?uvrer pour qu?ils assument pleinement leur rôle de police de parc. L?année 2006 verra le retour en force de l'Office du parc national de l'Ahaggar (Opna) pour se réapproprier les missions à l?origine de sa création, à savoir la protection et la valorisation du patrimoine culturel et naturel de la région du Hoggar, a indiqué le directeur de cette structure, Farid Ighil Ahriz. S?exprimant récemment devant les travailleurs du parc dans la commune d?Idless, située à plus de 220 km au nord du chef-lieu de wilaya, M. Ighil Ahriz a soutenu que l'Opna doit mener ses missions salvatrices pour le patrimoine du parc et a annoncé une série de mesures en vue de sa réhabilitation, dont la prochaine modernisation des centres d?hébergement des agents de l?office, actuellement disséminés à travers le vaste parc. Le projet prévoit de construire en dur ces centres et de les pourvoir de toutes les commodités notamment en eau, électricité (solaire), moyens de communication et autres, a-t-il précisé, ajoutant que des moyens de détente pour les visiteurs, au niveau de certains centres situés dans des zones touristiques, seront également aménagés. Des cycles de formation pour les agents et surveillants du parc seront lancés en collaboration avec les services de sécurité, «comme ce fut le cas récemment avec le corps de la Gendarmerie nationale et, prochainement, avec les douanes algériennes, en vue de recenser et de protéger les vestiges archéologiques du Hoggar», a-t-il indiqué. La mise sur pied d?une brigade mobile, constituée de véhicules 4x4 et de chameaux pour couvrir les zones difficiles d?accès ou éloignées, la pose de panneaux de signalisation et d?indication et l?initiation d?un programme d?échanges d?expériences et de données avec le parc du Tassili N?ajjer (Illizi), figurent également dans ce programme de relance des activités de l?Office. La coopération entre les deux parcs doit notamment arrêter les modalités de gestion pratique des zones situées en lisière des deux parcs qui, jusqu'à présent, font l'objet d?interférences en matière de compétence territoriale entre les deux offices, selon le responsable de l?Opna. En outre, M. Ighil Ahriz a appelé les travailleurs à plus de vigilance et à assumer pleinement leur mission en jouant leur rôle de police du parc pour préserver le patrimoine matériel et immatériel de la région. Par ailleurs, le même responsable, répondant aux préoccupations des agents de l?Office à propos de la question de la promotion, a fait savoir que ce dossier est à l?étude au niveau du ministère de tutelle, tout en mettant l?accent sur l?application rigoureuse des autres aspects de la réglementation, notamment en matière de paiement des indemnités et autres droits.