C'est un vieux rêve, un rêve de gosse qui va se matérialiser mardi pour Robert Pires, quand il pénétrera pour la première fois de sa vie à Santiago Bernabeu, le stade du Real Madrid que son club d'Arsenal affronte en 8e de finale de la Ligue des champions de football. Le palais de tous ses souvenirs d'enfant, d'alors tous ses espoirs de gloire. La scène des arabesques de José Miguel Gonzales dit Michel, ancienne légende du club espagnol, son idole. Son c?ur a bondi. Quand en décembre, le tirage a désigné le Real, Robert Pires a secrètement remercié le sort. A 32 ans, le milieu de terrain a connu les plus belles enceintes du monde, remporté les trophées les plus prestigieux. Mais il n'a encore jamais croisé le Real. «Quand on a la chance d'être professionnel, affronter le Real est l'un des points forts d'une carrière, le top, confie-t-il. C'est le plus grand club du monde, avec les plus grands joueurs du monde. Petit, je rêvais de jouer dans ce stade. J'ai dû attendre mes 32 ans, mais je vais savourer.» «J'adorais Michel, sa façon de courir, de jouer, son élégance, dit-il. Il faisait des transversales de 40-50 m. Comme je jouais aussi milieu de terrain, j'essayais de l'imiter. Je me disais qu'un jour ce serait bien de le remplacer. Ce n'était qu'un rêve. Mais je voulais même que les gens m'appelle Michel.»