Découverte n La grotte de Bir Ben Osmane, dans la commune de Hammam Debagh, est considérée comme l'une des merveilles de la nature dont les contrastes resteront à jamais le témoin éternel de sa grandeur. Cette excavation naturelle, ou plus exactement cette étendue d'eau potable sous terre, s'étale sur près de 100 m de longueur, 80 de largeur et peut aller jusqu'à plus de 15 m de profondeur, a affirmé Ammi Mohamed Hanafi, un des plongeurs les plus connus de la région et du pays, qui a visité et exploré cette merveille en 1998 en compagnie de deux de ses enfants. «Cette grotte a été découverte à l'époque coloniale», explique-t-il, ajoutant que «ceux ? des Européens ? qui ont tenté, à la fin du XIXe siècle, de percer le mystère de ce magnifique univers, ne sont jamais revenus sur place pour l'élucider». Depuis et à l'exception de quelques tentatives vaines d'aventuriers individuels, cette grotte a gardé tout son mystère et ce, jusqu'à 1998, date de la découverte des restes d'une embarcation appartenant à deux Britanniques qui, dit-on, avaient tenté, en 1892, de pénétrer cette grotte, mais qui n'ont plus été revus. Cette initiative, dont le mérite revient à l'Office du tourisme de Guelma, fut la seule à avoir suscité l'intérêt des associations et de certaines instances. Petit à petit, la grotte livre ses secrets avec la découverte de quelques anciennes poteries (des ustensiles) et autres merveilles de la nature tels les stalactites et stalagmites, a expliqué la même source. Les légendes concernant l'étendue de cette grotte ne manquent pas. La plus répandue avance que les eaux souterraines de cette grotte vont jusqu?à Annaba et même Skikda, avant de se jeter dans la mer. La grotte de Bir Ben Osmane est, de l'avis de certains habitants de Guelma, et plus particulièrement ceux de Hammam Debagh, parmi les trésors naturels qui demeurent, à ce jour, encore inexploités, en dépit de son importance historique et touristique. Cette merveilleuse grotte est située dans une région également réputée pour ses stations thermales, ses cascades et autres sites archéologiques naturels, qui gagneraient, souligne-t-on, à être exploités et valorisés dans l?intérêt du tourisme national.