Avertissement n «Les établissements, qui ne se conformeront pas à la loi, seront fermés et la loi sera vigoureusement appliquée.» C?est ce qu'a déclaré le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de son discours, hier, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme. Affirmant être intervenu pour la réouverture des 42 écoles par décision du ministre de l'Education, fermeture qu'il dit avoir apprise par les parents d'élèves et la presse, Bouteflika donne un sursis à ces écoles jusqu'à l'été. Car, a-t-il expliqué, la décision de fermeture a été prise en raison du non-respect des lois de la part des responsables de ces écoles. Rappelant que des rappels à l'ordre ont, à maintes reprises, été adressés aux patrons de ces écoles, le chef de l'Etat explique que ce dernier délai leur est accordé pour ne pas perturber la scolarité des enfants. Abordant la question du statut de la femme au sein de la société, Bouteflika a rappelé qu?il faut tout d?abord «changer les mentalités». «L?Algérie n?a pas de leçons à recevoir de quiconque en ce qui concerne la place de la femme dans notre société. Même si un pays frère et voisin a fait une grande percée en la matière ? allusion à la Tunisie ?, l?Algérie restera de loin un grand exemple à suivre dans le monde arabe concernant l?intégration de la femme dans tous les domaines de la vie», a-t-il poursuivi. Le Président a saisi cette occasion pour appeler toutes les femmes algériennes à se mobiliser pour promouvoir les vertus de l?entente et de la réconciliation nationales et panser les blessures. Abordant la situation économique du pays, il a dressé un tableau plutôt rose de la santé financière de l?économie nationale. «100 milliards de dollars sont consacrés aux investissements jusqu?à 2009. Notre dette sera réglée avant le délai fixé. Nous avons pu réaliser 2 000 écoles, 800 lycées et nous allons construire, d?ici à 2009, plus de 600 hôpitaux, 140 polycliniques, 1 000 salles de soins et le chômage sera réduit à 10%», a-t-il souligné. Concernant la question des salaires, Bouteflika a réitéré qu'ils «seront étudiés dans le cadre de la tripartite et les décisions seront prises sur la base de la croissance, de l?inflation et de la productivité». «Comment voulez-vous qu?on augmente les salaires alors que l?entreprise ne produit rien, n?est-ce pas là une contradiction ?», s'est-il interrogé.