«Les écoles privées qui ne travaillent pas en conformité avec la loi seront toutes fermées dans un mois». C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, lors de son intervention à l'occasion de la cérémonie d'installation des nouveaux directeurs de l'éducation de la wilaya d'Alger. En effet, s'exprimant sur ce point, le ministre a déclaré que la loi sera appliquée à tout le monde. «Certes, nous sommes pour la démocratisation, mais pas dans l'anarchie», a-t-il indiqué. «Je veille personnellement à ce qu'aucune école privée illégale ne puisse activer». Les écoles ciblées par le ministre sont celles qui continuent à dispenser des cours illégalement, malgré une décision ministérielle qui les oblige à baisser rideau. Rappelons au passage qu'une cinquantaine d'écoles ont déjà été fermées par la tutelle. Dans le même sens, M.le ministre a rappelé que les autres écoles privées agréées doivent travailler selon les programmes homologués par son département. «Nous n'acceptons pas que ces écoles établissent des programmes à leur guise, mais elles doivent se conformer aux programmes du ministère», a-t-il tenu à souligner. Le ministre a également relevé la nécessité pour tous les établissements d'adopter l'arabe comme langue d'enseignement. «Nous n'avons aucun complexe envers les autres langues, au contraire nous sommes ouverts, mais pas au point de négliger notre langue officielle...», avertit le ministre. S'exprimant sur le projet de la réforme éducative, Benbouzid a déclaré que la réforme éducative a des objectifs ambitieux. Parmi ses buts, il a souligné «la qualité de l'enseignement». Aussi, exhorte-t-il toutes les parties activant dans son secteur à multiplier les efforts. «La réforme c'est l'affaire des travailleurs, des enseignants ainsi que des élèves et leurs parents», estime-t-il. «On doit atteindre au minimum 90% dans le passage, et plus de 70 % comme taux de réussite au bac», souligne le ministre qui a tenu à préciser que cette réforme s'inscrit dans le cadre du programme du président Bouteflika. «Le dossier de l'éducation est un sujet très important. Même aux yeux du président de la République qui suit attentivement l'évolution de ce dossier», précise-t-il. S'exprimant sur la situation actuelle de son secteur, le ministre a déclaré que «le secteur se porte bien».