Résumé de la 9e partie n Emma quitte Londres pour Naples où l?attend Lord Hamilton, ambassadeur d?Angleterre et oncle de Charles Gréville, son bienfaiteur? C?est Lord Hamilton en personne qui l?accueille. Il est ébloui par sa beauté resplendissante et le lui dit. La jeune femme se sent flattée et le remercie. A l?ambassade, c?est à son tour d?être éblouie par le luxe de la chambre qu?il lui a préparée : murs lambrissés, dalles de marbre coloré, peintures murales? Et la chambre de sa mère est presque aussi belle que la sienne. Elle ne reste que quelques jours à l?ambassade, le temps que Lord Hamilton loue pour elle une jolie petite villa entourée d?un magnifique jardin. Lord Hamilton a mis à la disposition des deux femmes deux domestiques ; il leur a alloué une pension confortable et elles sont traitées par le personnel diplomatique comme de grandes dames. Emma est charmée par Naples, elle apprend l?italien, prend des cours de chant et de danse, s?intéresse à l?art et à l?architecture, bref, elle remplit utilement ses journées. D?abord distant et réservé, Lord Hamilton se fait de plus en plus entreprenant avec Emma, avec laquelle il veut se permettre des familiarités. La jeune femme s?en offusque et s?éloigne de lui. Sa mère comprend mieux qu?elle ce que le diplomate attend d?elle. «Ce Lord est un homme généreux, lui dit-elle, pourquoi ne te rapproches-tu pas de lui ?» La jeune femme s?emporte : «Me rapprocher de lui ? Qu?entends-tu par me rapprocher de lui ? ? Tu devrais te montrer plus gentille avec lui !» La jeune femme comprend : «Tu me demandes de trahir Charles ? Non, non, je préfère retourner en Angleterre ! ? Charles ne voudrait pas ma fille ! ? Il préférerait que je le trompe avec son oncle ? ? Tu oublies pourquoi il t?a envoyée ici ? ? Il a seulement parlé de tenir compagnie à son oncle, de le distraire? d?être son amie ! Pas sa maîtresse ! ? Tu es bien naïve, ma fille !» La jeune femme écrit aussitôt à Charles pour lui exposer la situation. Le jeune homme lui répond qu?elle doit accepter les hommages de son oncle. Elle lui répond, indignée : «Comment osez-vous me demander cela ? Si vous étiez devant moi, je vous aurais tué !» Il lui répond qu?elle a intérêt à faire ce qu?il lui dit, autrement, il la ferai revenir à Londres et retourner à sa misère ! La jeune femme, ulcérée, comprend enfin que Charles, le seul homme qu?elle ait vraiment aimé, l?utilise comme un objet. Il n?a aucun égard pour ses sentiments ni pour sa fierté. Et elle décide de se venger. Puisque la hantise de Charles est que son oncle ne se remarie pas, elle va tout faire pour l?épouser. Le jeune aristocrate croyait la tenir, l?utiliser comme bon lui semblait : à la fin, c?est elle qui va le tenir ! (à suivre...)