Démarche n Le Schéma national d?aménagement du territoire (Snat) sera soumis à débat au niveau de toutes les assemblées locales avant sa présentation au gouvernement et au Parlement. «Le Schéma national d?aménagement du territoire, dont l?élaboration a été entamée il y a deux ans, vise à adapter les caractéristiques environnementales et écologiques du pays au processus du développement durable et à instaurer l?équilibre régional», a affirmé, hier, Cherif Rahmani, ministre de l?Aménagement du territoire et de l?environnement lors d?une conférence de presse consacrée à la présentation des grands axes du Snat. Le plan en question répond également au souci d?anticiper les évolutions et mettre le territoire national à l?abri des effets néfastes de l?industrialisation et de la concentration accentuée de la population dans les régions du nord du pays. Contrairement aux précédentes démarches des pouvoirs publics dominée par la pensée centralisée, le Schéma national d?aménagement du territoire est le fruit, ajoute le ministre, d?une série de débats ayant regroupé les différents acteurs de la société civile, les cadres des différents départements ministériels et des collectivités locales ainsi que des universitaires. La forme initiale du schéma sera soumise à d?autres débats au niveau des quatre régions du pays en vue d?enrichir davantage son contenu ainsi que la proposition des moyens efficients de sa mise en ?uvre. Le processus est ainsi entamé ce matin à l?hôtel El-Riadh, Sidi Fredj, pour la région du centre avec la rencontre de pas moins de 800 personnes représentant les différents départements ministériels, des organismes et agences publics ainsi que les institutions élues et exécutives des wilayas concernées, à savoir Alger, Blida, Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdès, Tipaza, Aïn Defla, Chlef, Médéa et Béjaïa. Le Schéma, dont la mise en application s?étalera jusqu?à 2025, constitue le cadre auquel devront se référer l?ensemble des projets engagés par les autres départements. «Le plan quinquennal 2005-2009 sera mis en ?uvre dans le cadre de ce schéma dynamique et flexible, car toutes les actions envisagées se dérouleront dans une partie du territoire national. C?est ainsi qu?il faut percevoir le Snat comme référence pour ne pas affecter l?environnement et mettre en danger la santé publique», explique, encore M. Rahmani. A une question relative à l?éventualité d?attribuer la réalisation du schéma aux investisseurs privés, M. Rahmani a affirmé que «cela se fera dans le cadre des lois du marché et l?Etat ne s?emparera pas de l?ensemble des opérations envisagées à cet effet».