Annoncé initialement pour la fin de l'année 2006, le schéma national d'aménagement du territoire (SNAT 2025) a été présenté officiellement par Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, le 20 février dernier, devant le Conseil des ministres. Le gouvernement consacrera, d'après le département de Cherif Rahmani, trois autres séances pour approfondir l'examen du SNAT. Très attendu comme instrument, le schéma « dresse l'image prospective souhaitée » de l'Algérie à l'horizon 2025 et fixe les orientations fondamentales en matière d'organisation et de développement du territoire. Il est qualifié par ses promoteurs d'« acte par lequel l'Etat affiche son projet territorial ». La projection sur 2025 permettrait de « repérer les éléments d'ampleur nationale » et de « définir les mesures susceptibles de développer les territoires constitutifs de la nation » pour « déboucher sur un développement global ». Le SNAT fait figure de « document de planification stratégique », visant à « harmoniser les politiques publiques sectorielles pour les mettre en cohérence avec les objectifs de développement », sans « se substituer aux documents de planification sectoriels ». L'élaboration du SNAT, qui a pris trois ans, fait suite aux dispositions de la loi 01-20 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire, lesquelles recommandent notamment la mise en place d'un ensemble de dispositifs visant à assurer la cohérence entre le SNAT et les politiques de développement des secteurs, en prenant en compte « le triple équilibre : équité sociale, efficacité économique et promotion écologique » à l'échelle du pays tout entier pour les vingt années à venir. L'architecture du SNAT se décline en 20 programmes d'action territoriale (PAT), 19 schémas directeurs sectoriels, des schémas régionaux (SRAT), 4 schémas directeurs d'aménagement du territoire et 48 plans d'aménagement de wilaya. Pour mettre en pratique le schéma national d'aménagement du territoire, le ministère table sur la création de nouvelles structures administratives – les DRAT (délégations régionales) –, de concertation – le conseil national de l'aménagement et du développement du territoire – et financière – la caisse d'équipement et d'aménagement du territoire.