Evénement n Le festival national du théâtre professionnel a été inauguré, jeudi, avec beaucoup d'émotion et de nostalgie. Le public a ainsi assisté à Aladin et la lampe magique, un spectacle représenté par des enfants. L'histoire raconte des enfants qui attendent un ami qui n'est autre que Aladin ; celui-ci tarde à venir. Alors les enfants commencent à chanter. Aladin, entendant le chant, rejoint, sans plus tarder, ses amis et leur apporte une surprise : une lampe merveilleuse. Il la frotte, un génie en sort et demande aux enfants de faire un vœu. Chacun en propose un, mais aucun n'est persuasif, car leur souhait était éphémère. Aladin leur suggère alors de demander au génie de leur accorder le savoir qui leur apportera amour, paix et connaissance. Et avant d'exaucer leur vœu, le génie raconte aux enfants l'histoire de ceux qui, par leurs connaissances, ont apporté le bonheur et la quiétude. Ainsi apparaissent, en arrière fond, sur un écran des scènes de films représentant les grandes figures qui ont marqué le théâtre algérien : Nouria, Farida Saboundji, Sid-Ali Kouiret, Hassan El-Hassani… A propos de la pièce (hors compétition), Sofiane Attia, concepteur du spectacle, explique que «les enfants possèdent déjà un énorme potentiel et c'est avec ferveur qu'ils ont travaillé», ajoutant que «le 4e art est un îlot magique, un monde merveilleux et, de ce fait, il était intéressant d'incarner la volonté artistique portée par ces bourgeons qui représentent l'avenir de cet art». Quant aux enfants qui font partie de la maison de jeunes de Bouzaréah, ils s'accordent sur le fait que leur passion pour le 4e art est leur espoir de devenir, plus tard, des comédiens professionnels. Ensuite, et concernant l'hommage aux artistes, ils confient en chœur : «Nous sommes très émus d'être sur scène ce soir pour rendre hommage à ceux qui nous ont fait aimer le théâtre. On aimerait qu'ils nous conseillent pour suivre leurs pas.» Plus tard, un hommage a été rendu aux artistes qui ont foulé les planches du théâtre, en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. Les artistes sont Keltoum, Nouria, Latifa, Wahiba, Farida Saboundji, Sid-Ali Kouiret, Larbi Zekkal, Hadj Smaïl, Abou Djamel, Taouche Mohamed Essghir, Taha El-Amri, Benmohamed Mohamed, Mohamed Farrah. Un hommage a été également rendu à quatre journalistes ayant marqué la presse nationale par leurs écrits sur le théâtre et ses composantes. Il s'agit de Boualem Ramdan, Kamel Bendimerrad, Amar Zentar et Nadjib Stambouli. l Après la cérémonie d'hommage, des étudiants de l'Ismas (Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et des spectacles) ont interprété La Nuit des rois, une pièce (hors compétition) de William Shakespeare. Le choix de cette pièce, selon le metteur en scène, est motivé par sa dimension universelle. «Cette pièce est parmi celles de Shakespeare les plus jouées régulièrement sur les scènes du monde», explique le metteur en scène Ahmed Khoudi, ajoutant que «c'est une comédie loufoque qui va permettre à nos étudiants de se frotter à l'œuvre de cet immense auteur». Et de poursuivre : «Du point de vue pédagogique, elle contient les propriétés et les qualités à même de mettre à l'épreuve les capacités d'interprétation et de créativité artistique, de les approfondir et de les développer. Toutes les caractéristiques de la pièce constituent d'excellents modèles d'exercices pour les futurs comédiens. Le rythme effréné entre les scènes romantiques et l'alternance entre les scènes comiques et les scènes tragiques obligent l'étudiant à s'adapter et à se réadapter sans relâche aux nouvelles circonstances de jeu.» Enfin, Ahmed Khoudi explique : «Durant leur formation, il est important que les futurs comédiens, que sont les étudiants de l'Ismas, s'essayent à des œuvres du répertoire classique universel.» La Nuit des rois est une comédie loufoque et en même temps romantique assaisonnée de savoureux mélanges de genres : des aventures fougueuses de Viola et Sébastien, des jumeaux dont le bateau fait naufrage près d'une île, et une île enchantée, pays légendaire où la brise de la passion enflamme les cœurs et les esprits.