Une trentaine de jeunes chanteurs adeptes du chaâbi ont participé, à la fin de la semaine dernière à Mostaganem, aux présélections locales du festival national de la chanson chaâbie, initié par le ministère de la Culture. Ces chanteurs se sont produits en solo sur la scène de la Maison de la culture, interprétant chacun un titre de leur choix, devant un jury composé de El-Hadi El-Anka, fils du grand maître Hadj M'hamed, de Abdelkader Zouaoui, poète, et du musicien Mohamed Touzourt, de Blida. La phase présélection de Mostaganem, intervenue juste après celle d'Alger (Chéraga) a été supervisée par le commissaire du festival, institutionnalisé depuis cette année, après une éclipse de plus de trente ans. Selon Abdelkader Bendaâmache, homme de culture et chercheur en musique traditionnelle, les interprétations des trente concurrents de Mostaganem ont été d'un «bon niveau», à telle enseigne, a-t-il ajouté, que «la hiérarchie préalablement établie avec l'admission d'office pour les régionales du festival de certains noms de l'école chaâbie mostaganémoise, semble quelque peu remise en cause à présent». Les régionales de ce festival auquel participent, à travers l'ensemble du pays, quelque trois cents jeunes férus de ce genre musical, sont prévues respectivement à Mostaganem pour l'Ouest, Alger pour le Centre et Annaba pour l'Est durant la période estivale s'échelonnant du 15 juillet au 6 août prochains. Mostaganem accueillera les représentants d'Oran, de Relizane, de Chlef, de Tlemcen, de Mascara, de Tiaret et de Tissemsilt. Sur les 300 candidats, seuls 27 seront retenus pour les finales.