Après l'attaque du 1er juillet 1836, les Français ripostent en s'en prenant à Aïn Témouchent, laissée sans défense : les troupes du général Bugeaud occupent la ville et la brûlent presque entièrement. Les Algériens ripostent, ce qui obligera les Français à engager des pourparlers avec l'Emir, pourparlers qui aboutiront au fameux traité de La Tafna (mai 1837) par lequel les Français conserveront des positions, dont Aïn Témouchent, mais reconnaîtront la souveraineté de l'Emir sur une grande partie de l'Algérie. A partir de 1848, les colons européens commencent à arriver à Aïn Témouchent qui, deux années après, devient un centre de colonisation. En 1869, Aïn Témouchent est érigée en commune et le nombre d'Européens, attirés par les concessions prélevées sur les meilleures terres confisquées aux Algériens, ne cesseront d'affluer, au point de dépasser le nombre d'autochtones. Ils y pratiqueront l'agriculture, mais surtout la culture de la vigne. On ne sait pas à quelle époque Aïn Témouchent a cessé de s'appeler Qsar Ibn Sinan pour prendre son nom actuel, qui est composé de l'arabe aïn (fontaine) et du berbère témouchent (chacal femelle), autrement dit «la fontaine, la source du chacal femelle».