Le traité de la Tafna, signé en 1837 entre le général Bugeaud et l'Emir Abdelkader, va replacer Tlemcen sous la souveraineté algérienne, mais le traité est rompu et en 1842 les Français occupent Tlemcen, et tout le reste de l'Algérie, jusqu'en 1962. Pour les besoins de la défense, puis de la colonisation, les Français ont procédé à la destruction de nombreux monuments : c'est ainsi que la grande bâtisse du méchouar et ses murailles de l'Est ont été rasées ainsi que ce qui restait de la prestigieuse médersa d'Abou Tachfine. Cependant, les monuments qui subsistent, comme la grande mosquée, construite par l'Almoravide Ali Ben Youcef et agrandie par Yaghmoracen, le mausolée de Sidi Boumediene, la mosquée de Sidi Bel Hassan — qui abrite aujourd'hui le musée de la ville— ou encore ce qui reste du Méchouar, témoignent de la grandeur passée de Tlemcen et son raffinement artistique et culturel. Tlemcen, comme on a pu le constater, a changé de nom à plusieurs reprises au cours de l'histoire. Le nom romain, Pomaria, signifie «les vergers» ou «le bocage», nom que la ville et toute la région, l'une des plus verdoyantes de l'Algérie, mérite toujours.