Opportunité n Abritées ce week-end par la localité, ces journées sont une occasion de s'informer sur les activités de ce corps de sécurité dont la présence sur le terrain est réduite ici depuis les événements d'avril 2001. Après avoir visité les différents stands et assisté à une présentation de détection de drogue et d'objectifs cachés, par les chiens spécialement entraînés à cet effet, le wali de Tizi Ouzou a rappelé que la gendarmerie est une institution d'Etat qui œuvre à assurer la sécurité et la paix du citoyen. Il a, par ailleurs, souhaité le renouvellement de ce genre de rencontres. Pour rappel, les premières portes ouvertes depuis la crise de Kabylie ont eu lieu en 2004 à Draâ Ben Khedda. Dans un bref point de presse, le premier responsable de l'exécutif de wilaya a évité de répondre à la question relative au redéploiement du corps de la gendarmerie dans la région. En effet, il a rappelé le projet portant ouverture de structures sécuritaires à travers les 67 communes de la wilaya et ce, à partir de septembre prochain sans pour autant préciser si dans les communes rurales ces structures seront dotées d'éléments de la gendarmerie ou de policiers. «Je n'irai pas dans le détail», a-t-il répondu. Toutefois, il ajoutera que «la finalité d'une telle démarche est de sécuriser l'ensemble du territoire de la wilaya car, poursuit-il, la mission de l'Etat est d'assurer la sécurité des personnes et des biens à Tizi Ouzou — c'est l'une des principales revendications des populations — et dans certaines localités telles que Ouacifs, la sécurité passe avant le développement». Le wali estimera qu'il ne peut y avoir de développement sans stabilité dans la région. Faut-il rappeler à ce titre la grande hémorragie qu'a connue la Kabylie en matière de délocalisation d'entreprises de réalisation, à la suite de l'instabilité qu'elle a connue durant les événements du printemps noir ? La réduction sensible de l'activité des corps de sécurité et particulièrement de la gendarmerie, a donné naissance à une anarchie sur tous les plans suite à la violation des lois. Commerce informel, agressions, vols, pillage du sable du Sebaou, trafic de véhicules, drogue… sont devenus le lot quotidien des citoyens. Le wali dira que tout doit être réglementé et non interdit. «Nous ne sommes pas là pour interdire», a-t-il souligné. Toutefois, il est clair que pour ce qui est de la surexploitation de l'oued Sebaou seule une interdiction est à même d'éviter une catastrophe écologique irréversible. Est-ce enfin la fin de l'anarchie dans la wilaya ?