Au regard des mutations socio-économiques qu'a connues notre pays, la législation du travail algérienne est, depuis quelques années, une source de controverse. Si la nouvelle conjoncture oblige nos entreprises à s'adapter et à se réorganiser pour maintenir leur équilibre et leur compétitivité, le cadre législatif actuel ne prévoit aucune disposition pour accompagner la nouvelle réorganisation. Si pour les travailleurs et les opérateurs économiques, cet état de fait est un frein à la compétitivité et à la création d'emplois, pour le ministère du Travail, certains textes méritent, effectivement, d'être revus et adaptés aux nouvelles données économiques ainsi qu'aux réformes en cours. Tout compte fait, la diversification et la multiplication des échanges commerciaux internationaux, notamment avec l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) en septembre 2005 sont autant de facteurs qui ne font que mettre à nu les vides constatés dans la législation actuelle, d'où la nécessité d'un nouveau code adapté à ce nouveau contexte. En somme, la législation du travail constitue, incontestablement, l'un des principaux éléments dans la promotion de l'entreprise économique et des droits des travailleurs et, par conséquent, la création de richesses et d'emplois.