Un important mouvement d'exode des villages libanais proches de la frontière avec Israël vers le nord se poursuivait ce matin, malgré des bombardements intensifs visant le Liban-Sud, a indiqué la police. Les civils de la plupart des villages de la bande frontalière tentaient de quitter la région à pied, à bord d'ambulances ou d'autres véhicules, empruntant des routes devenues difficilement praticables en raison des bombardements israéliens, selon la police qui ne pouvait pas évaluer le nombre des réfugiés. La ville côtière de Tyr abrite, à elle seule, 25 000 réfugiés, dont 10 000 sont arrivés entre dimanche soir et lundi matin, selon les responsables de la municipalité. Les réfugiés sont hébergés dans les écoles, les mosquées et les églises. Pour sa part, l'aviation israélienne menait depuis l'aube des raids intensifs sur les villages situés au sud de Tyr, dont Houla, Chaqra et Talloussé, selon la police qui n'était pas en mesure de préciser s'ils avaient fait des victimes en raison de l'intensité des bombardements. Toujours selon la police, l'aviation israélienne lance des bombes au phosphore sur les zones boisées entre les différents villages, déclenchant des incendies, pour isoler les localités. Des véhicules de l'armée israélienne avaient longé dimanche la frontière avec le Liban, forçant à l'aide de mégaphones les habitants à abandonner leurs villages et évacuer les lieux, ont raconté aux agences de presse plusieurs réfugiés.