Un autre témoignage sur les facultés télépathiques des Aborigènes d'Australie est fourni par un autre chercheur européen, Karl Wollong, de Sydney, qui avait vécu pendant un certain temps dans une tribu des monts Grey. Un jour, raconte-t-il, les villageois se sont mis à préparer un festin, sans qu'il sache quel événement on s'apprêtait à fêter. Il interroge des gens, qui lui expliquent qu'on s'apprête à accueillir un ami qui venait de Windorah, une localité située à 320 km de là. Comme il n'y avait ni télégraphe ni téléphone au village et comme on n'y recevait pas de courrier, Wollong s'étonne qu'on ait eu l'information de la venue de l'ami. On lui répondit alors que l'homme – qui faisait son voyage à pied — a communiqué par la pensée avec le chef du village, alors qu'il était à cinq jours de là. Et il est arrivé au jour et à l'heure prévus. Wollong ajoute que ce procédé de communication à distance est très utilisé chez les Aborigènes, auxquels il tient lieu de courrier. On pense que si les peuples aborigènes d'Australie ont conservé la faculté de communiquer par télépathie, c'est parce qu'ils ont besoin, par leur mode de vie primitif, de ce moyen de communication. Il suffit de les enlever à leur milieu et de les plonger dans la «civilisation moderne» pour qu'ils perdent cette faculté. En tout cas, plus on remonte dans le temps, plus la télépathie semble avoir joué un rôle important dans la vie des peuples. Les devins de Grèce, de la Rome ou de l'Arabie antiques étaient aussi des télépathes puisqu'ils arrivaient à lire dans la pensée des gens et à leur exposer leurs préoccupations.