Résumé de la 1re partie n Il pouvait prétendre à une vie de famille heureuse, mais son penchant trop prononcé pour les enfants fait de lui l'homme le plus vil et le plus abject... Personne ne sait rien. Mais ce n'est pas toujours le cas, certains des enfants blonds ne peuvent retenir leurs larmes inexplicables, dans un premier temps, aux responsables. On en vient à une enquête discrète, à un interrogatoire en douceur, à des questions précises. La vérité éclate. Quand on appelle la police pour qu'elle vienne se saisir du monstrueux personnage, il a déjà filé. Un mandat d'arrêt est lancé. Peine perdue. On constate les dégâts : quatre victimes nouvelles au moins, mais aucune trace du violeur. Un an se passe jusqu'au jour où, sur une autoroute, un contrôle de routine fait tomber Daniel entre les pattes des policiers. Un appel radio au central et le voilà, menottes aux mains, jambes écartées, immobilisé en attendant que le panier à salade vienne l'embarquer. La nouvelle, parue dans la presse, fait pousser un soupir de soulagement à tous ceux qui se sentent concernés. Mais, d'autre part, son arrestation réveille une pulsion de haine chez certains parents... C'est le cas d'Ellie J., la mère du petit Francis, violé par Daniel dans le camp d'été californien. Depuis qu'elle a appris par quelle torture son garçon de sept ans était passé, chaque jour que Dieu fait voit Ellie, une jolie blonde de quarante ans, torturée par la haine et le désir de vengeance. D'autant plus que Francis, depuis ce triste jour, n'est plus le même : il doit subir des soins hospitaliers et psychiatriques pour essayer d'oublier. Ellie se dit que son adorable blondinet ne sera plus jamais le même, que son avenir d'homme et de futur père de famille semble irrémédiablement compromis, qu'il est déjà «infecté» comme par une maladie sexuellement transmissible par les séquelles de ce viol et qu'il ne s'en remettra sans doute jamais complètement. Ellie devient une montagne de violence qui cherche à s'exprimer, ne vivant que pour le précepte biblique «œil pour œil». Trois ans se passent. Trois ans pendant lesquels Daniel croupit dans sa prison, relativement tenu à l'écart des autres détenus car ceux-ci n'ont aucune sympathie pour les violeurs d'enfants et seraient bien capables de faire justice eux-mêmes... Daniel, confortablement, attend son jugement. Pour lui, les choses ne se présentent d'ailleurs pas si mal, malgré la répétition des faits qui lui sont reprochés. Il a déjà mis au point son système de défense. On va plaider le témoignage plus ou moins fiable des victimes, l'hystérie des parents, le manque de preuves physiques, etc. Les choses finiront par se tasser. Le jour de l'audience arrive enfin. Daniel est là, menottes aux mains, entre deux policiers. Sa grosse moustache est bien peignée, il est bien vêtu, se donnant autant que faire se peut l'allure d'un monsieur bien sous tous rapports qui ne peut qu'être la victime de malentendus. Le juge lit l'exposé des faits, avec tous les détails «techniques». (à suivre...)