Vérité n C'est finalement demain que les Verts s'envoleront en direction de Conakry pour y affronter, dimanche, la Guinée pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN-2008. Depuis hier soir, l'équipe nationale est en regroupement (hélas !) à l'hôtel Hilton d'Alger où le sélectionneur national, le Français Jean-Michel Cavalli, avait donné rendez-vous à vingt-trois joueurs dont il a révélé les noms en fin de matinée lors d'une conférence de presse express animée dans un autre hôtel, le Sheraton Club des Pins. Il faut dire que l'heure de vérité a vraiment sonné pour cette équipe nationale appelée à disputer un match important comptant pour la première journée du groupe 8 des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) dont la phase finale est prévue au Ghana en 2008. Les Verts, 89es au - controversé - classement Fifa, affronteront le Sily National de Guinée, 22e rang mondial et 4e africain, soit le favori du groupe chez lui, sur son terrain, devant son public et renforcé par une sérieuse armada de professionnels. Les coéquipiers du capitaine Yazid Mansouri ne pouvaient espérer pire pour débuter ces éliminatoires, alors qu'ils sont en tout début de phase de reconstruction et à la recherche d'une âme à cette équipe. C'est donc une mission périlleuse qui attend la sélection nationale et son nouveau staff technique qui, en réalité, n'a pas eu suffisamment de temps et de matchs amicaux pour bien évaluer le potentiel de la sélection et de préparer cette première sortie contre l'un des quarts-finalistes de la dernière CAN-2006 en Egypte. En tout et pour tout : Cavalli n'a pu avoir que deux stages, l'un, en juin avec les joueurs locaux, ponctué par un match contre le Soudan (1 à 0), et l'autre, il y a une dizaine de jours, en France, au cours duquel les Verts ont joué deux rencontres (Istres 2 à 1 et le Gabon 0 à 2). Trop juste pour monter la meilleure sélection et surtout trouver les bons automatismes, voire la cohésion suffisante pour tenter de ramener un bon résultat de Conakry. Dans pareil cas, le sélectionneur national n'a pas beaucoup de choix, comme d'ailleurs pour le stage annulé du mois de juillet dernier qui lui est resté en travers de la gorge, il fera avec ce qu'il a entre les mains, d'autant qu'il sera privé des services du défenseur Brahami et surtout de Ziani, l'actuel meilleur joueur algérien de la Ligue 1 française. Avec l'absence de ces deux éléments, laissés à la maison par un Cavalli qui se veut à cheval sur la discipline du groupe et ne voulant pas prendre de risques inutiles en raison du rapport de l'arbitre de Gabon - Algérie, auteur de l'expulsion de ces deux joueurs, et de l'incertitude qui plane sur la participation de Saïfi, ce sont des atouts en moins pour les Verts.