Après la révolte de Tacfarinas, Tubusuptus n'est plus citée. Aucun auteur n'y fera allusion durant les époques vandale et byzantine. On ignore à quelle époque les musulmans l'ont atteinte, mais sans doute la ville romaine était déjà ruinée. Le site fait reparler de lui au XIVe siècle, époque à laquelle l'émir Abd El-Wadid, de Tlemcen, Abû Tachfin, qui tentait d'occuper Béjaïa depuis plusieurs années, va construire, pour y loger son armée, une ville fortifiée à laquelle on donne le nom de Timzizdekt. Selon les chroniqueurs, la ville est construite au bout de quarante jours. Située sur la route de Béjaïa, elle va exercer un contrôle sur les communications en direction de cette ville et la soumettre à un sorte de blocus. De l'Antiquité à nos jours, la cité a changé de nom trois fois. Le nom antique, Tubusuptus, a une forme incontestablement berbère, avec un «t» initial probablement indice du féminin ; le «p» est la transcription romaine habituelle du «f» berbère dans les noms autochtones africains (voir Tipaza tifesh, Telepté tileft, etc.) ; Tubusuptus pourrait donc provenir de tubusuftu où l'on reconnaît aisément le mot asif/asuf (rivière, fleuve) et le diminutif tassift/tasuft (affluent), sans doute par référence à la Soummam.