La crise de logement est à l'origine de cette occupation illégale. Des buanderies sont transformées en studios et même en appartements, avec des extensions parfois réalisées n'importe comment. Pour les autorités locales et les colocataires, souvent l'Opgi, ces familles sont qualifiées d'indus occupants. A ce jour, aucun chiffre n'est à la disposition des pouvoirs publics, un recensement de ces familles est en cours. Pourtant, certaines communes, comme l'APC d'Alger-Centre n'a pas attendu pour effectuer ce travail. Elle compte 60 cas. Habiter une terrasse est un critère de priorité pour bénéficier d'un logement social au sein de cette APC. Dans d'autres, ces occupations n'étant pas nombreuses, elles ne sont pas la priorité des autorités locales. C'est dans les quartiers populaires que ce phénomène strictement urbain est le plus présent. Notamment, le vieux bâti qui est le plus occupé car le phénomène existe depuis les années 1970, à Alger. La daïra de Sidi M'hamed enregistre le plus grand nombre, qui augmente à vue d'œil, selon les affirmations des pouvoirs publics. L'Opgi et le ministère de l'Habitat, de leur côté, recommandent aux citoyens de se conformer à la législation en vigueur, soit le décret 83-666 portant sur la copropriété et la gestion des parties communes. Car, effectivement, la terrasse est une partie commune, elle est donc la propriété de l'ensemble des locataires. Il faut dire que d'un point de vue technique, ce n'est pas tant l'extension du bâti qui porte atteinte à l'ensemble, mais les évacuations qui sont réalisées anarchiquement. L'eau est la véritable menace.