Des familles squattent les terrasses des immeubles cossus, implantés en plein centre-ville, allant jusqu'à occuper certaines dépendances collectives, en y élevant des abris de fortune. « Tout en reconnaissant que le nombre de ce genre d'occupations est sans cesse croissant, les services des travaux de l'OPGI considèrent néanmoins que celles-ci sont illégales et relèvent de la justice ; notre office s'attelle à régler ce problème qui constitue un risque en plus de porter préjudice aux locataires », précise Nesreddine Azzam, directeur de l'OPGI. La crise du logement vécue par de nombreuses familles à Constantine, et dans la plupart des communes de la wilaya, n'explique pas tout, ajoute-t-on au niveau du même office, qui se dit déterminé à poursuivre ces squatters en justice. L'exemple parfait en est la cité Djamel Abdennacer, plus connue par Ciloc où il a été recensé une quarantaine de logements illicites érigés sur les terrasses des immeubles. D'ailleurs, selon les estimations de l'OPGI, il existe plus de 150 constructions de ce genre à Constantine où l'on signale des buanderies et des caves habitées, ainsi que des appartements au rez-de-chaussée transformés en locaux commerciaux avec tous les dangers que constitue la suppression des murs porteurs. Selon les experts du contrôle technique des constructions (CTC), les terrasses surchargées par les constructions illicites sont une menace pour la structure elle-même, sans parler du danger permanent des fils électriques tirés directement des lignes d'approvisionnement, sans passer par un compteur.