Les locataires des immeubles 1, 3, 4, 5 et 9 relevant de la cité des 312 Logements de Saoula ont sollicité l'intervention des autorités publiques afin de les « évacuer » des appartements qu'ils occupent et de les reloger dans des appartements « spacieux ». Les 50 familles concernées provenaient des communes de Bab El Oued, de La Casbah et d'El Harrach. Ceux-ci déclarent que « l'OPGI de Dar El Beïda, gérant du site, les a relogés au mois d'avril 2003 ». Les représentants des contestataires ayant pris attache avec la rédaction se sont appuyés sur la circulaire émanant du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme en date du 21 janvier 2002. Le document officiel stipule : « Conformément aux directives du président de la République mettant un terme aux attributions de logements de type F1, le ministère de tutelle émet des instructions excluant la programmation, la location de ce type de logement et envisager la transformation des appartements déjà réalisés en F2, si les conditions techniques le permettent, sinon les destiner à un autre usage. » Dans le même document, le ministre fait remarquer : « Il m'a été signalé que certains organismes concernés au niveau de certaines wilayas n'ont pas respecté ces mesures. De ce fait, il est recommandé de ne pas inscrire des appartements de type F1 dans les programmes de logement à réaliser. Des instructions strictes doivent être présentées aux commissions communales chargées de la distribution des logements sociaux, afin de ne pas attribuer ce type de logement. L'Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) est appelé à ne pas délivrer des contrats de location pour les bénéficiaires de ces logements. » Aux dires des locataires des immeubles précités, l'OPGI n'aurait pas appliqué la directive en les recasant dans des logements de type « F1 aménagés ». Dans une requête adressée au wali d'Alger, ces protestataires déclarent qu'« ils occupent un appartement composé d'une chambre, d'une cuisine, d'une salle de bains mal aérée. Celui-ci abrite une famille nombreuse, composée de huit personnes et parfois deux familles à la fois ». Ils ajoutent que l'OPGI de Dar El Beïda a « restructuré les immeubles 2, 7 et 10 pour y aménager des appartements de type F4 ». « Le bâtiment n° 7 est non occupé, pourquoi ne procède-t-on pas à reloger certaines familles souffrant de l'exiguïté de leur logement ? », s'est interrogé un occupant. De son côté, le président de l'APC de Saoula, Allal Bouazabia, a tenu à déclarer que ce relogement « ne dépend pas de l'APC. Il répondait à une urgence générée par les inondations de Bab El Oued ainsi que le séisme du 21 mai 2003 ». M. Bouazabia a enchaîné que « les autorités n'avaient pas le choix. Elles ne pouvaient pas laisser les sinistrés dans des conditions lamentables. Au contraire, elles les ont relogés dans des appartements selon les disponibilités du moment ». Pour de plus amples informations, nous avons tenté à maintes reprises de contacter l'OPGI de Dar El Beïda. Toutefois, nos tentatives ont été vaines. Lamine B., Nadir Iddir