Son combat passe par deux étapes. Dans la première, il lutte dans la légalité coloniale. Dans la seconde, il entreprend un véritable combat révolutionnaire. Mais dans les deux, son combat dérange sérieusement les autorités coloniales qui comprennent vite le danger qu'il représente. L'Emir Khaled est élu aux élections municipales d'Alger, le 30 novembre 1919, avec 925 voix sur 1073 votants. Il était hostile à la naturalisation mais combattait aussi pour l'égalité entre indigènes (Algériens) et Français. Il faut dire que le contexte était très difficile. Le Code de l'Indigénat avait plongé les Algériens dans la misère. Ils étaient la proie d'une injustice sociale et pénale flagrante, subissaient une imposition excessive, l'inaccessibilité à l'emploi et, bien sûr, l'absence des libertés. Telle la liberté de culte, puisque l'administration coloniale exerçait directement son autorité sur le personnel des mosquées et zaouïas. Et la liberté d'instruction, de circulation et de réunion. L'Emir Khaled dresse un programme pour combattre les mesures répressives coloniales et gagne l'adhésion d'une large majorité populaire. Il dirige le journal Al-Iqdam dès 1920 et y publie des articles virulents. (à suivre...)